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Corée du Sud : le Parlement échoue à réunir les voix nécessaires pour la destitution du président

L'Assemblée nationale sud-coréenne n'a pas réussi à destituer Yoon Suk-yeol, n'obtenant que 195 votes, alors que 200 étaient nécessaires. Un grand rassemblement demandant sa démission a réuni 150 000 personnes à Séoul. Le président a présenté ses excuses pour l'introduction de la loi martiale.

L'Assemblée nationale de la République de Corée n'a pas réussi à obtenir le nombre de voix requis pour destituer le président Yoon Suk-yeol, avec seulement 195 députés votant pour la destitution, alors que 200 étaient nécessaires. Le vote s'est déroulé en l'absence de la majorité des représentants du parti au pouvoir, «Pouvoir civil», qui contrôle 108 sièges au Parlement. Parallèlement, un rassemblement demandant la démission du président s'est tenu devant le bâtiment de l'Assemblée nationale à Séoul. Environ 150 000 personnes se sont rassemblées en attente des résultats du vote sur la destitution.

Les représentants des partis d'opposition avaient préparé et soumis au Parlement une résolution correspondante, accusant le président de tentative de prise de pouvoir par la force et d'abus de pouvoir en instaurant la loi martiale sans justification légale et avec des violations de la législation.

Les représentants de l'opposition ont déclaré avant le début du vote que si le parti au pouvoir ne soutenait pas la destitution et si l'Assemblée nationale ne pouvait pas adopter la résolution correspondante, ils initieraient immédiatement un nouveau vote. Étant donné que la session régulière du Parlement sud-coréen se termine le 10 décembre, une session extraordinaire est prévue le lendemain où il sera possible de présenter à nouveau le projet de destitution et de voter sur cette question dans les 72 heures suivantes.

Le président sud-coréen a présenté ses excuses avant le vote du Parlement sur sa destitution pour l'introduction de la loi martiale dans le pays et a promis de ne plus la réinstaurer. Yoon Suk-yeol a également déclaré être prêt à assumer toute la responsabilité pour ces actions.

Que s'est-il passé ?

Yoon Seok-yeol a annoncé, lors d'une allocution télévisée diffusée dans la nuit du 3 au 4 décembre, qu'il imposait la loi martiale «pour protéger la République de Corée libre de la menace des forces communistes nord-coréennes» et «éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de 40 ans.

Des forces spéciales militaires ont été envoyées à l'Assemblée nationale, qui ont tenté de bloquer les approches du bâtiment, mais un nombre significatif de députés a réussi à entrer au Parlement avant leur arrivée. Leurs partisans ont empêché les militaires de pénétrer à l'intérieur, et les législateurs ont adopté à l'unanimité une résolution exigeant que le président annule la loi martiale, avec le soutien de 172 députés de l'opposition et de 18 élus du parti au pouvoir.

Quelques heures plus tard, Yoon Suk-yeol a accepté les demandes du Parlement et a annulé la loi martiale. Cependant, il n'a pas renoncé à sa position, exigeant que l'Assemblée nationale «cesse les actions irresponsables qui paralysent le fonctionnement de l'État en raison des destitutions incessantes, des manipulations législatives et budgétaires». Cet incident a été résolu en seulement six heures.