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Des dizaines de milliers de Syriens en fuite face à l'avancée djihadiste

Devant l'approche des djihadistes, les habitants de Homs prennent la route de l'exil. Depuis le début de l'offensive de Hayat Tahrir el-Cham (HTS) plus de 115 000 personnes ont fui, a rapporté l'ONU.

Alors que l'offensive djihadiste menée par Hayat-Tahrir el-Cham (HTS) s'approche de la ville de Homs, après avoir pris Alep et Hama, des milliers d'habitants prennent la route de l'exil. 

Sur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, les Homsiotes s'entassent sur les routes pour quitter la ville de peur d'être pris en étau dans les affrontements entre l'armée arabe syrienne et les terroristes. Certains prennent le chemin de la province alaouite de Lattaquié et Tartous, d'autres tentent désespérément de rejoindre la capitale Damas. 

Pour tenter de couper l'avancée des djihadistes de HTS, l'aviation a «exécuté plusieurs frappes aériennes, ciblant le pont Al-Rastan sur l'autoroute Homs-Hama reliant les villes de Homs et Hama, ainsi qu'attaquant des positions autour du pont, tentant de couper la route entre Hama et Homs et de sécuriser la ville de Homs», a rapporté la source controversée de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les réfugiés syriens en Turquie bientôt de retour en Syrie ?

Parlant des réfugiés syriens, le coordinateur humanitaire régional adjoint de l'ONU pour la crise syrienne, David Carden, a déclaré le 4 décembre après son déplacement dans la province d'Idlib que «cela fait une semaine que le conflit s'est intensifié en Syrie. Plus de 115 000 personnes ont désormais été déplacées à Idlib et dans le nord d'Alep». 

Dans la deuxième ville du pays, ce sont principalement les populations kurdes qui ont quitté le quartier emblématique de cette communauté Cheikh Maqsoud allant vers les zones dirigées par les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les États-Unis. 

Au sujet des réfugiés syriens, alors que son pays accueille plusieurs millions de déplacés, le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya a annoncé qu'il était trop tôt pour qu'ils puissent rentrer chez eux. «Nous savons que les habitants d'Alep aiment beaucoup Alep. Nous les rencontrons et ils sont extrêmement enthousiastes», a-t-il indiqué, rapporte le média panarabe The New Arab. «Mais à ceux qui disent qu'ils veulent rentrer maintenant, nous répondons : attendez, ce n'est pas sûr pour le moment», a-t-il toutefois nuancé.