L'offensive djihadiste continue son avancée vers le sud de la Syrie. Les milices terroristes menées par Hayat Tahrir el-Cham (HTS) sont entrées le 5 décembre dans la ville de Hama, l'avant-dernier verrou stratégique avant la capitale Damas.
Face à la prise de la quatrième ville syrienne, le ministère syrien de la Défense a déclaré qu'il s'agissait d'un repli stratégique, rapporte le média Al-Mayadeen, dont la ligne éditoriale est proche du gouvernement de Damas. Ali Abbas, a confirmé que les forces armées étaient «dans une bonne situation sur le terrain», affirmant que le retrait des troupes était une mesure visant à «préserver la vie des civils et éviter les combats urbains».
Le ministre syrien a affirmé que «nos forces armées sont toujours à proximité de la ville et sont pleinement préparées et prêtes à remplir leurs devoirs nationaux et constitutionnels», soulignant que l'armée syrienne «mène aujourd'hui une bataille acharnée et continue contre les organisations terroristes les plus puissantes, qui utilisent la guérilla».
HTS prend le contrôle de deux villes chrétiennes
Ali Abbas a également indiqué que les groupes terroristes recevaient le soutien militaire et financier de plusieurs pays étrangers, mettant en garde également contre la propagande des mouvements djihadistes.
Après Hama, les djihadistes ont également pris le contrôle de deux localités chrétiennes dans sa province, celle de Mhardeh et d'Al-Suqaylabiyya. Deux villes qui avaient résisté aux attaques provenant d'Idlib en formant des forces de défense locales avec le soutien russe et iranien. Leurs chefs emblématiques Simon al-Wakil et Nabel al-Abdullah ont fui la ville face à l'avancée djihadiste.
L'offensive djihadiste ne compte pas s'arrêter à la province de Hama. La ville de Homs n'est qu'à une quarantaine de kilomètres plus au sud. Dans une interview à la branche arabe de CNN réalisée le 5 décembre, le leader de l'organisation terroriste HTS, Abou Mohammed al-Joulani, a déclaré «lorsque nous parlons d'objectifs, l'objectif de la révolution reste de renverser ce régime», sous-entendant que le but est de marcher sur Damas.