Alors que le cessez-le-feu a été officialisé entre le Hezbollah et l'armée israélienne, Tsahal continue de bombarder le sud-Liban, notamment la frontière syro-libanaise.
Dans la matinée du 6 décembre, l'armée israélienne a indiqué, par l'intermédiaire de son porte-parole arabophone Avichay Adraee, avoir «attaqué en Syrie des centres transportant des moyens de combat et des infrastructures terroristes situés près de la frontière entre la Syrie et le Liban».
Dans la soirée du 5 décembre, l'aviation israélienne a «lancé des raids ciblant des centres de transport de moyens de combat et des infrastructures terroristes à proximité des postes frontières du régime syrien entre la Syrie et le Liban, qui étaient utilisés pour transporter des moyens de combat vers l’organisation terroriste du Hezbollah», visant ainsi «les capacités de l'unité 4400, l'unité d'armement affiliée au Hezbollah».
Le même jour, Avichay Adraee a lancé un nouvel appel à destination des Libanais, leur interdisant «jusqu'à nouvel ordre» de se rendre dans plusieurs localités du sud-Liban et indiquant que «quiconque se déplace au sud de cette ligne s'expose à un danger».
Le Hezbollah accuse Israël d'avoir violé plus de 60 fois le cessez-le-feu
Selon des informations de L'Orient-Le Jour, Tsahal a également mené des frappes «sur les bords du Litani, au niveau de Yohmor el-Chakif et Zaoutar el-Charkiyé, dans le caza de Nabatiyé». Selon la même source, des drones israéliens ont également survolé la capitale libanaise le 5 décembre.
Le quotidien libanais indique de surcroît que des équipes de la Défense civile de Naqoura ont «été la cible de tirs d'artillerie» alors qu'elles déblayaient les décombres.
Lors de son allocution du 5 décembre, Naïm Qassem a indiqué que le cessez-le-feu «n'est pas un nouvel accord en soi, mais il appelle au retrait d’Israël et à l’arrêt de ses agressions», précisant que la résolution onusienne 1701 prévoit «le retrait d'Israël et interdit la présence de groupes armés au sud du Litani».
De plus, le leader du Hezbollah a stipulé que «l'accord prévoit une entente interne entre l'armée libanaise et la résistance, sans qu'Israël interfère sur ce sujet. Nous en sommes à environ plus de 60 violations».