Outre la présidence libanaise, la France tente de s'immiscer dans l'épineux dossier de la création d'un État palestinien.
«On a décidé de coprésider pour juin prochain [...] une conférence pour les deux États avec l'idée que dans les prochains mois ensemble on multiplie et on fédère nos initiatives diplomatiques pour emmener tout le monde sur ce chemin», a déclaré le 3 décembre Emmanuel Macron aux journalistes, au cours de son voyage de deux jours à Riyad.
A la suite d'un point presse, le président français a réitéré sa position sur le sujet, affirmant qu'il avait la «volonté de le faire» mais «au moment utile (c'est-à-dire) où ça déclenche des mouvements réciproques de reconnaissance».
«On souhaite entraîner plusieurs autres partenaires et alliés, européens et non européens, qui sont prêts à aller dans cette direction mais qui attendent la France», a ajouté Emmanuel Macron en insistant également sur le fait que cette initiative viserait à déclencher «un mouvement de reconnaissance en faveur d'Israël» qui, assure-t-il, «permettra aussi d'apporter des réponses en termes de sécurité pour Israël et de convaincre que la solution des deux États est une solution qui est pertinente pour Israël même».
Pour l'heure, Riyad refuse la normalisation avec l'État hébreu
En d'autres termes, Emmanuel Macron chercherait à agir dans le prolongement des Accords d'Abraham en faveur d'une normalisation des relations entre les États arabes et Israël.
L'agence saoudienne SPA n'a pour l'heure pas communiqué sur ce sujet, informant que les deux délégations ont «abordé les efforts de lutte contre la désertification, échangé des expertises et des technologies innovantes et se sont concentrés sur le renforcement de la recherche et du développement pour relever les défis de l'eau et assurer la durabilité des ressources en eau».
Riyad aurait abandonné un projet de traité de Défense avec les États-Unis en échange d'une normalisation avec l'État hébreu, avait rapporté un article de Reuters, citant des responsables saoudiens et occidentaux.
Au sujet de Gaza, le chef de la diplomatie française a participé le 2 décembre à une conférence humanitaire au Caire. Le communiqué du Quai d'Orsay a affirmé que Paris «a déjà mobilisé 200 millions d’euros» en ce sens et «a annoncé une nouvelle contribution de 50 millions d’euros, dont 20 millions d’euros pour l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dont le travail est indispensable pour venir en aide à la population civile».