«Un avion de l’armée de l’air a attaqué plus tôt dans la journée dans la région de Damas, sous la direction des renseignements de l’Autorité du renseignement militaire, et a éliminé l’envoyé du Hezbollah auprès de l’armée syrienne, appelé Salman Nimr Jumah», a indiqué sur X le 3 décembre le porte-parole arabophone de l’armée israélienne Avichay Adraee.
L'agence de presse nationale syrienne, SANA, a évoqué une frappe sur une voiture circulant sur la route de l'aéroport, citant une source policière, sans donner de détails sur les victimes. Pour l'heure, cette information n’a été ni confirmée ni infirmée par le parti chiite.
Le porte-parole de Tsahal a souligné que Damas «soutient le Hezbollah et permet à ce dernier de l'exploiter pour mener des opérations de transfert de moyens de combat vers l'arène libanaise, ce qui expose les citoyens syriens et libanais au danger», précisant que le cadre du parti chiite «a joué un rôle central au nom du Hezbollah au sein du système militaire syrien en matière de transport d’armes».
Une frappe dans un contexte particulier
Salman Nimr Jumah «était considéré comme un vétéran du Hezbollah, car il a occupé divers postes au sein de l’organisation terroriste du Hezbollah au fil des ans, notamment sur la scène syrienne», a affirmé le porte-parole, ajoutant que l’homme visé avait également occupé le poste d’ «officier des opérations au quartier général du Hezbollah à Damas et, ces dernières années, a été nommé envoyé du Hezbollah auprès de l'armée syrienne».
Avichay Adraee a également insisté sur le fait que le cadre du parti chiite libanais «a contribué à effectuer le transfert d'équipements de combat des Syriens à l'organisation terroriste du Hezbollah» pendant le récent conflit entre les deux ennemis frontaliers.
L'élimination de Salman Nimr Jumah «constitue un coup porté aux relations et à la position de l’organisation terroriste Hezbollah en Syrie et contribue à empêcher la croissance» du parti chiite, a ajouté le porte-parole de Tsahal.
Cette frappe intervient dans un contexte de cessez-le-feu au Liban avec le Hezbollah, mais surtout dans le sillage d'une recrudescence des tensions entre les groupes djihadistes et l’armée syrienne. «L’axe de la résistance» s’apprête à venir en aide à Damas afin de stopper l’avancée des terroristes vers le sud de la Syrie.