Ce jeudi 3 décembre, une plainte a été introduite par la Hongrie contre les quotas obligatoires de répartition des réfugiés qui avaient été adoptés par Bruxelles. Plus tôt dans la journée, le gouvernement de Hongrie avait lancé une campagne dans la presse nationale où il s'en prenait au plan européen de répartition des migrants.
Dans certains journaux hongrois, on pouvait ainsi lire des messages officiels comme «les quotas augmentent la menace terroriste !», ou encore «un immigré illégal arrive en Europe toutes les 12 secondes en moyenne».
Le 22 septembre, les ministres de l’Intérieur des pays européens ont voté à la majorité l’adoption de quotas obligatoires, malgré l'opposition affichée par certains membres comme la Hongrie ou la Slovaquie. Cette mesure visait à assurer que les réfugiés soient répartis dans l'ensemble des pays composant l'Union européenne.
La veille, c’est la Slovaquie qui avait lancé une procédure similaire auprès de la Cour de Justice de l’Union européenne. «Nous demandons que la Cour l'annule [la décision des quotas], la déclare invalide et oblige le Conseil à payer les frais judiciaires», avait expliqué le président slovaque Robert Fico, peu après avoir présenté un recours. Il avait invoqué «une atteinte aux droits des parlements nationaux et du Parlement européen», estimant qu’une telle décision devait être prise à l’unanimité des membres de l’Union.
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Auparavant, plusieurs pays européens avaient déjà ouvertement fait part de leur opposition à la politique de quotas prônée par Bruxelles, parmi lesquels le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), mais aussi la Roumanie ou encore le Danemark.