Dans la nuit du 28 au 29 novembre, sur l'avenue Rustaveli, à Tbilissi, le journaliste de RT en allemand, Dominik Reichert, a été blessé lors des affrontements entre les manifestants et la police géorgienne.
Les circonstances exactes de l'incident restent floues: dans la confusion qui régnait, il était impossible de déterminer d'où provenait exactement le projectile, ni sa nature.
Dominik Reichert décrit ainsi l'événement: «J’avais déjà rebroussé chemin pour m’éloigner quand il y a eu une forte explosion. Littéralement assourdissante, car pendant trois ou quatre secondes je n’entendais plus rien. Je n’ai rien ressenti, rien du tout, mais ensuite j’ai remarqué que du sang coulait sur mon visage». La même nuit, il a subi une opération d'urgence sous anesthésie. Dominik est actuellement en convalescence.
Des provocateurs ont été repérés lors d'une manifestation à Tbilissi. Ils ont utilisé des lasers pour aveugler les policiers géorgiens. Les forces de l'ordre ont également été la cible de jets de pierres et d'ordures. Certains manifestants étaient équipés de casques, d'autres portaient des masques. Selon les dernières informations, les troubles dans la capitale géorgienne ont fait 32 blessés parmi les policiers géorgiens.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans la nuit du jeudi au vendredi 29 novembre devant le Parlement géorgien à Tbilissi, protestant contre la décision du gouvernement de suspendre les négociations d’adhésion à l’Union européenne jusqu’en 2028. Soutenus par des partis d’opposition et la présidente Salomé Zourabichvili, les manifestants ont affronté les forces de l’ordre.
Le Premier ministre Irakli Kobakhidze a justifié ce jeudi 28 novembre la suspension des négociations en dénonçant le «chantage» de Bruxelles. «La Géorgie ne cédera pas à des manipulations extérieures visant à compromettre sa souveraineté et sa stabilité», a-t-il déclaré dans une allocution. Il a également affirmé que son gouvernement restait engagé dans une intégration européenne à long terme, mais qu'il n’accepterait pas les «pressions idéologiques» de l’UE, notamment sur des questions sociétales comme les droits LGBTQ et la législation sur les ONG financées par les agents étrangers.