Le Royaume-Uni a livré «des dizaines» de missiles de croisière Storm Shadow à Kiev «il y a plusieurs semaines», pour la première fois depuis que Keir Starmer a pris ses fonctions de Premier ministre, a rapporté le 25 novembre Bloomberg, citant des «sources proches du dossier».
Dans le même temps, la publication note que ces missiles ont été envoyés «avant la récente décision des États-Unis et du Royaume-Uni d'autoriser l'Ukraine à tirer des missiles à longue portée sur des cibles à l'intérieur de la Russie». Les sources de l'agence américaine ont refusé de préciser la date exacte de ces livraisons, «qui n’ont pas été annoncées publiquement», ou le nombre d'engins.
«Nous ne commentons pas les détails opérationnels, cela ne profiterait qu’au président russe Vladimir Poutine», a prétexté la Défense britannique, citée par Bloomberg.
Auparavant, le Kremlin avait déclaré qu'il n'était pas exclu que le Royaume-Uni ait été le premier à autoriser les forces armées ukrainiennes (AFU) à frapper en profondeur le territoire russe à l'aide d'armes à longue portée remises à Kiev.
«Il y aura toujours une réponse», prévient Poutine
Le 21 novembre, le ministère russe de la Défense avait déclaré avoir abattu six missiles Storm Shadow. Quelques jours plus tôt, le 18 novembre, le quotidien The Sun rapportait les propos du Secrétaire d'État britannique à la Défense, John Healey, déclarant le jour-même aux députés qu'il «ne s'étendrait pas aujourd'hui sur les détails des missiles à longue portée», assurant qu'un débat public sur cette question «mettrait en péril la sécurité opérationnelle».
Le quotidien britannique avait alors évoqué, qu'«en privé, les responsables gouvernementaux admettent que le veto américain sur Storm Shadow reste en vigueur».
Le 21 novembre au soir, lors d'une allocution télévisée, Vladimir Poutine avait évoqué ces attaques menées à l'aide de ces missiles franco-britanniques, annonçant le succès d'un nouveau missile balistique hypersonique de moyenne portée, «Orechnik», qui a frappé un site industriel militaire à Dniepropetrovsk.
«La Russie préfère les moyens pacifiques, mais elle est également prête à faire face à toute évolution des événements, il y aura toujours une réponse», avait notamment déclaré le président russe.