Le total des fonds alloués par le Congrès des États-Unis depuis l'éclatement du conflit en Ukraine début 2022, dans le cadre de l'opération «Atlantic Resolve», s'élève à «au moins 182,99 milliards» de dollars, selon le dernier rapport de l'inspecteur général (IG) du Pentagone publié le 14 novembre.
L'opération «Atlantic Resolve» avait été lancée dans la foulée du rattachement de la Crimée à la Russie en 2014.
Dans le détail, près de trois quarts de ces fonds publics - soit 131,36 milliards de dollars - auraient été alloués aux «activités et l'assistance liées à la sécurité». Un montant qui comprend notamment 46,51 milliards de dollars alloués au renforcement de la présence militaire américaine en Europe et 45,78 milliards de dollars affectés au Pentagone pour le remplacement des armes et du matériel fournis à l'Ukraine.
À cela s'ajoutent 43,84 milliards de dollars alloués à des programmes de gouvernance et le développement «dont plus de la moitié est destinée à payer les salaires des fonctionnaires ukrainiens», précise le rapport. L'aide humanitaire, quant à elle, ne représente que 4,08 milliards de dollars, soit un peu plus de 2,2 % des fonds «mis à disposition» par le pouvoir législatif américain.
Depuis l'éclatement du conflit entre la Russie et l'Ukraine en février 2022, l'administration Biden a activement soutenu l'Ukraine.
Des milliards de dollars d'aide encore prévus
La victoire électorale début novembre de Donald Trump, qui s'est montré critique à l'égard de l'aide financière américaine apportée à l'Ukraine, et qui a affirmé à plusieurs reprise qu'il mettrait rapidement fin au conflit s'il était reconduit à la Maison Blanche, soulève des doutes à Kiev et parmi ses soutiens quant à la poursuite de cette aide de Washington au-delà du 20 janvier, date d'investiture de Donald Trump.
Avant la fin du mandat de Joe Biden, fin janvier 2025, Washington entend fournir à l'Ukraine les 7,1 milliards de dollars d'aide restant approuvés en avril dernier par le Congrès des États-Unis.
Moscou, pour sa part, a condamné les livraisons d'armes occidentales, estimant qu'elles repoussaient les perspectives d'un règlement du conflit. Ce faisant, les États-Unis et leurs alliés sont donc responsables d'un durcissement des tensions et de la prolongation du conflit, avertit Moscou.