«L'Ukraine ne devrait pas faire partie de l'OTAN», a déclaré Robert Fico, le Premier ministre slovaque, lors d'une interview accordée à la télévision chinoise CGTN. Il a promis de s'opposer à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, affirmant que l'intégration de Kiev dans l'Alliance pourrait mener à une troisième guerre mondiale.
«En ce qui concerne l'OTAN, même si chaque État membre approuvait l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, tant que je serai Premier ministre de la Slovaquie, je défendrai la position slovaque : l'Ukraine ne devrait pas faire partie de l'OTAN. Une telle démarche accentuerait encore les tensions, ce qui n'est certainement pas souhaitable», a-t-il assuré.
Le Premier ministre slovaque a estimé que le soutien continu de l'Occident à l'Ukraine, tel qu'il est actuellement pratiqué, rendrait la résolution du conflit très difficile. Il a précisé que les États membres occidentaux de l'UE le critiquaient souvent pour cette position, mais qu'il n'existait pas de solution militaire à la guerre. Robert Fico a appelé à cesser le soutien militaire à l'Ukraine et à retourner à la table des négociations pour élaborer un plan de paix, malgré sa complexité et ses défis. D’après lui, la confrontation militaire est inutile.
Le Premier ministre slovaque a également critiqué les actions de l'Occident dans la crise ukrainienne, affirmant qu'elles étaient malavisées. Il a souligné que l'Occident continuait de nourrir le conflit, espérant affaiblir la Russie. Il s'est dit convaincu que cette stratégie avait échoué. «Réfléchissez : combien de sanctions l'Occident a-t-il imposées à la Russie ? Combien d'aide a été donnée à l'Ukraine ? Quelle pression a été exercée sur la Russie ? Pourtant, l'Occident n'a pas atteint ses objectifs. Les sanctions ont causé plus de problèmes pour l'UE que pour la Russie», a-t-il noté.
Robert Fico a indiqué qu'en 2022, l'Occident disposait d'une opportunité pour résoudre le conflit en honorant les accords établis entre l'Ukraine et la Russie. Cependant, l'Occident a choisi de ne pas suivre cette voie diplomatique. Selon lui, l'Occident a envisagé d'utiliser le conflit pour infliger des dommages et humilier la Russie. Néanmoins, cette stratégie s'est avérée inefficace.
«Maintenant, l'Occident devrait reconnaître l'erreur qu'il a commise en 2022», a-t-il conclu.