Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a déclaré ce 12 novembre, lors d'une conférence de presse conjointe à Paris avec le président français Emmanuel Macron, que l'Union européenne et les États-Unis devaient augmenter conjointement leur aide à l'Ukraine.
Soutenir l'Ukraine est un «défi immédiat» de l'OTAN, a estimé Rutte. «Ensemble, nous devons réaffirmer notre engagement en faveur d'un soutien à long terme, et nous devons faire plus que maintenir la capacité de combat de l'Ukraine» a déclaré le nouveau secrétaire général de l'OTAN, avant d'ajouter : «donner à l'Ukraine l'aide dont elle a besoin pour changer la trajectoire du conflit».
L'ancien Premier ministre néerlandais a également affirmé que le soutien à l'Ukraine «est dans l'intérêt de l'Europe, des États-Unis et de la région indopacifique, en particulier de la Corée du Sud et du Japon».
Mark Rutte a par ailleurs salué «l'ambitieux» budget français de la Défense «pour les sept prochaines années». Il a également rappelé que Paris avait fourni à l'Ukraine des systèmes modernes d'artillerie et de défense antiaérienne, en plus de figurer parmi les premières chancelleries à avoir entrepris la formation de soldats ukrainiens.
Un agenda «pour les mois et les années qui viennent»
«Une Ukraine forte, cela signifie que le soutien à ce pays demeure une priorité absolue» a pour sa part déclaré Macron. «L’Europe a trop longtemps évité de porter le fardeau de sa propre sécurité même si ça n’a jamais été le cas de la France», a estimé le chef d'État français.
«Pour la sécurité de nos citoyens, il nous faut une Ukraine forte, une Europe forte et une Alliance forte», a-t-il martelé, assurant que ce «triptyque» était «notre agenda collectif pour les mois et les années qui viennent».
Le 7 novembre, lors d'un sommet européen à Budapest, Emmanuel Macron avait réitéré sa position sur l'Ukraine, soulignant l'importance pour l'Europe de protéger ses intérêts face à l'incertitude américaine. «La Russie ne doit pas gagner cette guerre», avait-il réitéré à cette occasion, appelant les dirigeants européens à s'unir et à défendre la souveraineté du continent.
Ces déclarations surviennent alors que la victoire électorale de Donald Trump aux États-Unis laisse entrevoir une possible issue négociée au conflit. Donald Trump, critique à l'égard du coût financier du soutien de Washington à Kiev, a affirmé à plusieurs reprises durant sa campagne qu'il mettrait rapidement fin au conflit s'il était réélu à la Maison Blanche.