Les efforts de l'administration Biden pour envoyer de l'aide militaire à l'Ukraine avant l'investiture de Donald Trump en janvier se heurtent «à d'importants obstacles logistiques» et font craindre que les livraisons «n'épuisent les stocks» de l'armée américaine, a rapporté le Wall Street Journal (WSJ) le 9 novembre, citant des responsables américains.
Plusieurs milliards de dollars devant permettre au Pentagone de transférer des armes et des munitions à l'Ukraine n'ont pas été dépensés, a notamment souligné le WSJ.
Un haut responsable de l'administration américaine a déclaré au quotidien que le Pentagone allait envoyer à l'Ukraine plus de 500 intercepteurs pour les systèmes antimissiles Patriot et NASAMS. Des armes qui devraient «arriver dans les semaines à venir», a rapporté le média.
Celui-ci souligne également que le Pentagone disposerait de «stocks limités» de «munitions lancées depuis l’air» pouvant équiper les F-16 fraîchement transférés aux forces de Kiev.
En outre, selon deux responsables cités par le WSJ, Volodymyr Zelensky se serait vu refuser la livraison prioritaire de missiles semi-balistiques ATACMS, au détriment d'autres clients. Le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a déclaré à l'homme politique ukrainien que cela serait «beaucoup demander».
ATACMS : ces missiles américains prisés par Kiev
Selon l'une des sources, l'administration Biden aurait demandé aux alliés des États-Unis d'envoyer à l'Ukraine des missiles provenant de leurs arsenaux.
Depuis plusieurs mois, Kiev réclame avec insistance à Washington un feu vert pour pouvoir tirer ces missiles longue portée dans la profondeur du territoire russe.
De son côté, la Russie a prévenu qu'une telle autorisation directe serait considérée comme «une implication directe» des pays de l’OTAN dans le conflit en Ukraine.
Mi-septembre, le président russe Vladimir Poutine a averti que cela «changerait considérablement l'essence et la nature même du conflit». «Cela signifiera que les pays de l’OTAN, les États-Unis et les pays européens, sont en guerre contre la Russie», a-t-il précisé. Cette dernière sera alors contrainte de prendre des «décisions appropriées», toujours selon le chef d'État russe.