Outre Gaza et le Liban, l'aviation israélienne cible régulièrement le territoire syrien. Le 31 octobre, un raid de Tsahal a frappé la localité de Qousseir, proche de la frontière libanaise.
Selon l'agence officielle syrienne Sana «l’ennemi israélien a visé aujourd’hui plusieurs quartiers résidentiels et la cité industrielle dans la ville de Qousseir, dans la banlieue de Homs». Il est précisé que la frappe a fait des «blessés civils» ainsi que des «dégâts matériels».
De son côté, la source controversée de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué qu'Israël avait procédé à plusieurs raids, tuant «un milicien syrien du Hezbollah» et «cinq civils».
Tsahal vise les postes frontières entre le Liban et la Syrie
Toujours selon cette source, les frappes israéliennes auraient visé «un dépôt d'armes et un entrepôt de carburant appartenant au Hezbollah libanais», «un site dans la zone du passage de Hush Al-Sayed Ali» et «un site dans la région de Jisr Al-Duff, au sud de la ville de Qousseir».
D'après l'OSDH, l'armée israélienne a procédé à plus de «134 attaques» en 2024 sur le territoire syrien «détruisant près de 210 cibles, dont des bâtiments, des entrepôts d’armes et de munitions, des quartiers généraux, des centres et des véhicules». Ces nombreux raids ont entraîné la mort de plus de «269 combattants», dont 53 membres du Hezbollah, 25 Gardiens de la révolution et 75 miliciens syriens.
L'armée israélienne redoute que le Hezbollah puisse utiliser le territoire syrien comme base arrière. Afin d'éviter le réapprovisionnement en armes de la milice chiite, par voie terrestre depuis le Syrie, l'aviation israélienne a également ciblé le poste-frontière syro-libanais de Masnaa, détruisant par la même occasion la principale route empruntée par les habitants du pays du Cèdre fuyant vers la Syrie.
D'après le think-tank israélien Alma Research and Education center, les postes-frontières avec la Syrie serviraient de «pipeline oxygène» en matière de réapprovisionnement d'armements et équipements iranien. Selon ce centre d'études, «plus de 130» postes-frontières, dont six officiels, existeraient entre les deux pays.