L'administration américaine s'active afin de tenter d'arracher un cessez-le-feu in-extremis avant l'élection présidentielle prévue le 5 novembre.
En effet, la Maison Blanche a dépêché une fois de plus à Tel-Aviv le 31 octobre l'émissaire en charge du dossier israélo-libanais Amos Hochstein et Brett McGurk, conseiller de la politique de la Maison-Blanche au Moyen-Orient. Dans leurs valises : un plan de cessez-le-feu entre l'armée israélienne et le Hezbollah suivant l'application de la résolution onusienne 1701.
Malgré cette visite de dernière chance et cette proposition, Benjamin Netanyahou a réitéré sa position. Le Premier ministre de l'État hébreu a en effet réaffirmé que «le principal enjeu [...] est la capacité et la détermination d’Israël à faire respecter l’accord et à empêcher toute menace à sa sécurité venant du Liban» afin de permettre le retour des populations déplacées dans le nord du pays.
Il a ajouté que «tout cessez-le-feu avec le Hezbollah doit en priorité garantir la sécurité d’Israël», rejetant les pressions pour parvenir à un «cessez-le-feu prématuré», a rapporté L'Orient-Le Jour.
Les élections américaines en toile de fond
«Nous respectons les résolutions onusiennes 1701 et 1559, mais elles ne sont pas l’essentiel», a-t-il insisté, précisant : «ce qui nous importe, c’est notre capacité à imposer la sécurité et à empêcher nos ennemis de se réarmer». De ce fait, le chef du Likoud a expliqué dans un communiqué : «je ne fixe pas de date pour la fin de la guerre, mais je me fixe des objectifs clairs pour la gagner».
Plus tard dans la journée du 31 octobre, Benjamin Netanyahou est revenu à la charge. «J’apprécie beaucoup, beaucoup, le soutien américain et ma politique est simple : quand c’est possible, je dis oui, mais quand il le faut, je dis non», a-t-il déclaré lors d’une cérémonie militaire dans le sud d’Israël, selon le quotidien francophone libanais.
Depuis plusieurs mois, l'administration américaine démocrate s'évertue à parvenir à une solution diplomatique à la crise au Proche-Orient pour tenter de sauver son bilan en terme de politique étrangère. L'électorat arabo-américain n'est également pas à sous-estimer aux États-Unis, en particulier dans l'État du Michigan qui compte 400 000 Américains d'origines arabes. En 2020, Joe Biden l'avait emporté dans cet État-clé à 150 000 voix près.