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Des députés américains des deux camps craignent des violences politiques post-électorales

Démocrates et Républicains ont mis en garde contre de possibles troubles civils, quel que soit le vainqueur de la présidentielle du 5 novembre.

Les membres du Congrès américain des deux camps politiques (démocrate et républicain) s'attendent à une période turbulente après l'élection présidentielle du 5 novembre et craignent des violences politiques à l'échelle nationale, et ce «quel que soit le vainqueur», a rapporté Axios le 30 octobre, citant plusieurs députés des deux camps.

Si les démocrates sont «extrêmement» préoccupés par le fait que l’ancien président américain Donald Trump puisse contester les résultats des élections s’il perd contre la vice-présidente Kamala Harris, les républicains, eux, craignent que les démocrates protestent contre le retour de Trump et agissent violemment s'il gagne.

Une majorité d'Américains partagent ces inquiétudes et s'attendent à des violences après le scrutin, selon un sondage Scripps News/Ipsos publié la semaine dernière. L'enquête révélait que 62 % des Américains estiment la perspective d'un «chaos post-électoral» «assez» ou «très probable».

En effet, la période post-électorale aux États-Unis est souvent le théâtre de violences politiques qui secouent le pays. 

Le 6 janvier 2021, des émeutiers pro-Trump avaient pris d'assaut le Capitole de Washington, interrompant le vote d’investiture de Joe Biden au Congrès, après un discours de Donald Trump incitant ses partisans à bloquer le vote du collège électoral certifiant la victoire de son adversaire.

Le 21 janvier 2017, les démocrates avaient organisé des rassemblements massifs, émaillés de violences, dans les grandes villes du pays pour contester la victoire de Donald Trump face à la candidate démocrate, Hillary Clinton.

Face aux craintes d'un « remake » de ces deux épisodes, les autorités américaines ont renforcé la sécurité à Washington, notamment en installant des clôtures autour du Capitole avant la certification présidentielle du 6 janvier, précise l'article d’Axios, citant les services secrets. La police a procédé, par ailleurs, à un «exercice d'évacuation des blessés» sur le côté est du Capitole.