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L'Espagne annule un contrat d'armes avec Israël

Le gouvernement espagnol a fait savoir qu'il annulait un récent contrat d’achat de munitions auprès d’une société israélienne, étendant ainsi l’engagement de l’Espagne à ne pas vendre d’armes à Israël et à ne pas en acheter non plus auprès de ce pays.

Dans la ligne de sa position favorable à la création d'un État palestinien, le gouvernement espagnol a fait savoir le 29 octobre qu'il annulait un récent contrat avec Israël pour l'achat de cartouches.

Le ministère espagnol de l’Intérieur a annoncé mardi qu’il annulait un contrat d’achat de munitions auprès d’une société israélienne, étendant ainsi l’engagement de l’Espagne à ne pas vendre d’armes à Israël et à ne pas en acheter non plus à ce pays, rapporte un article de Reuters.

La radio Cadena Ser avait précédemment rapporté que la Guardia Civil avait décidé d’acheter plus de 15 millions de cartouches de 9 mm pour six millions d’euros à Guardian LTD Israel.

Refus d'amarrer aux navires transportant des armes pour Israël

En octobre 2023, l’Espagne avait annoncé sa décision d’arrêter les ventes d’armes à Israël après le déclenchement de la guerre entre l'État hébreu et le Hamas à Gaza, faisant suite au pogrom perpétré par le groupe palestinien dans le sud d’Israël.

«Le gouvernement espagnol maintient son engagement de ne pas vendre d’armes à l’État israélien depuis que le conflit armé a éclaté à Gaza », peut-on lire dans une déclaration. «Bien qu’il s’agisse dans ce cas d’une acquisition de munitions, le ministère de l’Intérieur a entamé la procédure administrative pour annuler l’achat», a fait savoir Madrid.

L'Espagne, la Norvège et l'Irlande ont reconnu l'État de Palestine en mai dernier. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, avait alors déclaré que «ce n'est pas seulement une question de justice historique, avec les aspirations légitimes du peuple de Palestine, c'est aussi une nécessité si nous voulons parvenir à la paix».

«Ce n'est pas une décision que nous prenons à l'encontre de qui que ce soit», a précisé l'actuel locataire du palais de la Moncloa. Le chef de l'exécutif a assuré que la décision était basée «sur le respect international» et a expliqué qu'aucune modification des frontières de 1967 n'était reconnue. 

En mai dernier, Madrid avait également annoncé que le gouvernement refuserait désormais l’accès à ses ports à tout navire transportant des armes vers Israël. Cette décision faisait suite à plusieurs polémiques autour de navires chargés d’explosifs passés par des ports espagnols ou en ayant demandé l'accès.