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Israël met une cible dans le dos du nouveau secrétaire général du Hezbollah

Quelques heures après la nomination de Naïm Qassem à la tête du Hezbollah, Yoav Gallant a averti que son assassinat n'était qu'une question de temps. Le ministre israélien de la Défense a également affirmé que le Hezbollah avait perdu 80% de ses capacités militaires.

A peine son élection à la tête du Hezbollah rendue publique, les jours de Naïm Qassem seraient déjà comptés. Le ministre de la Défense Yoav Gallant a mis une cible dans la dos du nouveau secrétaire général du parti chiite libanais.

Dans un post sur la plateforme X le 29 octobre, le ministre israélien a publié le message laconique «nomination temporaire. Pas pour longtemps», avec la photo de Naïm Qassem. Une façon à peine voilée de menacer de mort la hiérarchie de l'organisation pro-iranienne. Hassan Nasrallah, le leader du mouvement pendant plus de 32 ans a été tué dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre. Son successeur pressenti, Hachem Safieddine, a connu le même sort après un raid israélien sur la capitale libanaise dans la nuit du 4 au 5 octobre.

Immédiatement après l'annonce de la nomination de Naïm Qassem le 29 octobre, le ministre israélien de l’Énergie Eli Cohen a également commenté que « toute personne à la tête (de ce) parti risque d’être la cible d’un assassinat ».

Selon Israël, le Hezbollah ne dispose plus que de 20% de ses capacités militaires

Yoav Gallant a également affirmé le 29 octobre que le Hezbollah avait perdu environ 80% de ses capacités de frappe depuis le début de l'opération «Flèches du Nord». «La capacité restante en missiles et roquettes est d'environ 20%, et elle n'est plus organisée comme auparavant», a-t-il déclaré lors d'une visite à la base du Commandement Nord de Tsahal à Safed.  

Selon le ministre israélien de la Défense, «il existe un lien profond entre notre frappe en Iran et ce qui arrive au Hezbollah. L'Iran comprend que le Hezbollah n'a pas la capacité de répondre, et le Hezbollah comprend qu'il ne peut pas compter sur l'Iran».

Israël mène depuis le 23 septembre dernier une campagne de bombardements sans relâche sur les infrastructures militaires du Hezbollah, entraînant de nombreuses pertes au sein du parti, mais également d'innombrables dégâts sur les zones civiles avec son lot de victimes, dont de nombreux enfants. 

Les raids incessants ont de surcroît poussé plus d'un million d'habitants sur la route de l'exil, aggravant la crise économique et humanitaire au pays du Cèdre.