Les États-Unis et l’Union européenne ont adressé des menaces à la Géorgie après les récentes élections législatives. Ce scrutin, tenu le 26 octobre, a abouti à la victoire du parti au pouvoir, «Rêve géorgien – Géorgie démocratique», qui a obtenu 53,9 % des voix et dispose désormais du droit de former seul le gouvernement. Ce résultat n’a toutefois pas satisfait Washington ni les dirigeants européens, qui s'inquiètent de la trajectoire politique de Tbilissi.
Lors d'un point de presse, Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, a exhorté la Géorgie à modifier son orientation politique, évoquant «de futures conséquences» si elle persiste dans ce qu'il qualifie de cap «antidémocratique». L'UE a également pris position à travers un communiqué signé par les ministres de 13 États membres, dont la France et l’Allemagne, exigeant que Tbilissi assure le maintien de l’ordre tout en respectant les droits des manifestants.
La réaction de Moscou : l’ombre du «néocolonialisme»
Ces injonctions occidentales ont provoqué une vive réaction à Moscou. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a dénoncé ces menaces occidentales comme une forme de néocolonialisme, critiquant l’ingérence des puissances occidentales dans les affaires intérieures de la Géorgie. Dans un message publié sur son compte Telegram, Maria Zakharova a ironisé: «Démocratie, Monsieur, vous êtes arrivés. Prochaine station : Néocolonialisme».
Le soutien de Viktor Orban et la vérification des résultats électoraux
En signe de soutien au gouvernement géorgien, le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est rendu personnellement en Géorgie pour féliciter le Premier ministre Irakli Kobakhidze, saluant des élections «démocratiques et libres» et mettant en avant les efforts des autorités pour éviter un scénario similaire à celui de l'Ukraine.
Face aux accusations d'irrégularités, la Commission électorale centrale de Géorgie a annoncé un recompte des voix dans cinq bureaux de chaque circonscription, visant ainsi à garantir la transparence du processus électoral.
L'instabilité croissante : le spectre de la déstabilisation
Pendant ce temps, certaines sources en Géorgie ont confié à TASS, agence d'information russe, que des tireurs d’élite formés en Ukraine arriveraient dans le pays pour provoquer des incidents violents lors des manifestations.
«De sources officielles bien informées, les Occidentaux ne reculent devant rien pour faire basculer la situation politique intérieure en Géorgie après les élections du 26 octobre et provoquer une nouvelle "révolution de couleur" : des tireurs d’élite formés en Ukraine arrivent dans la République pour organiser des provocations lors de manifestations de masse», ont révélé ces sources.