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Ventes d’armes à Taïwan par les États-Unis : Pékin promet «des contre-mesures»

La diplomatie chinoise a condamné, le 26 octobre, l’approbation par les États-Unis de contrats de ventes d’armes à Taïwan d’un montant de près de deux milliards de dollars. Pékin a promis de prendre des «contre-mesures» afin de défendre sa souveraineté, sa sécurité et son intégrité territoriale.

Dans un communiqué publié le 26 octobre en fin de journée, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré qu'il condamnait les ventes et s'y opposait fermement, et qu'il avait déposé des «représentations solennelles» auprès des États-Unis.

«La Chine prendra des contre-mesures résolues et toutes les mesures nécessaires pour défendre fermement la souveraineté nationale, la sécurité et l'intégrité territoriale», a déclaré le ministère, sans donner davantage de détails.

L'Agence de coopération pour la sécurité de la défense (DSCA) du Pentagone, a annoncé le 25 octobre que le Département d’État avait donné le feu vert à la vente de trois systèmes de missiles sol-air NASAMS «et d’équipements connexes pour un coût estimé à 1,16 milliard de dollars». Même chose concernant des systèmes radar AN/TPS-77 et AN/TPS-78 et des «équipements connexes pour un coût estimé à 828 millions de dollars».

Une vente qui contribuera à «maintenir la stabilité politique» dans la région, selon le Pentagone

La société américaine Raytheon sera le maitre d’œuvre pour l’exécution du contrat concernant les batteries sol-air, a précisé la DSCA. Toujours dans le cadre de cette vente potentielle, il est stipulé que «26 représentants du gouvernement américain et 34 représentants d’entrepreneurs» se rendront à Taïwan «pendant une période prolongée pour le retrait et la mise en service de l'équipement, la vérification du système, la formation et le soutien technique et logistique».

«La vente proposée contribuera à améliorer la sécurité du bénéficiaire et à maintenir la stabilité politique, l'équilibre militaire et le progrès économique dans la région», a assuré cette agence du Pentagone.

Une approbation saluée le 26 octobre sur X, en anglais, par les responsables taïwanais. «Face aux menaces de la Chine, Taïwan a le devoir de protéger sa patrie et continuera à démontrer sa détermination à se défendre», est-il stipulé.

Chen Binhua, porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises de la Chine, avait déclaré lors d’une conférence de presse le 16 octobre, que le cas échéant Pékin pourrait recourir à la force contre Taïwan.

«Pékin affirme avec la plus grande sincérité et le plus grand dévouement être prêt à s'efforcer de parvenir à une réunification pacifique. Ce faisant, nous ne nous engageons jamais à renoncer à l'usage de la force», avait déclaré le diplomate.

Pékin considère Taïwan comme une partie intégrante de la République populaire de Chine, et l'adhésion au principe d'«une seule Chine» est une condition préalable pour les autres États souhaitant établir ou maintenir des relations diplomatiques avec la RPC. Un principe auquel adhèrent officiellement les États-Unis, bien qu’ils entretiennent une relation «informelle» avec Taipei à qui ils vendent des armes.