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Frappes israéliennes au Liban : trois journalistes tués dans leur sommeil, Beyrouth dénonce un «crime de guerre»

Trois journalistes ont été tués ce 25 octobre dans le sud-est du Liban, peu avant l'aube, par une frappe israélienne contre leur bungalow. Le ministre libanais de l'Information a qualifié cette attaque de «crime de guerre». Depuis le début du conflit à Gaza, près de 130 journalistes et professionnels des médias ont été tués au Proche-Orient.

Trois journalistes ont été tués dans leur sommeil, peu avant l'aube ce 25 octobre, suite à un bombardement israélien visant Hasbaya dans le sud-est du Liban. Plusieurs journalistes, couvrant le conflit au Proche-Orient, s'étaient rendus dans cette localité à majorité Druze jusque-là épargnée afin d'y passer la nuit. D’autres journalistes, notamment de la chaîne qatarie Al-Jazeera et de la télévision égyptienne Al-Qahera, ont été blessés au cours de cette attaque, a rapporté la presse française.

Deux des reporters tués travaillaient pour la chaîne Al-Mayadeen tandis que le troisième travaillait pour la chaîne du Hezbollah Al-Manar. Cette dernière a annoncé la mort de son vidéo-journaliste Wissam Qassem, tandis qu’Al Mayadeen a fait état de celles de son cameraman Ghassan Najjar, et de son ingénieur de radiodiffusion Mohammad Reda, dans une frappe qu’elle a qualifiée de «délibérée contre une résidence de journalistes».

Le visage enveloppé de cendre, un journaliste de la chaîne locale Al-Jadeed, filmé sur place par des médias locaux, a affirmé : «l’ennemi israélien a visé le lieu de résidence des journalistes à Hasbaya».

«C’est un crime de guerre», accuse le ministre libanais de l'Information

Le ministre libanais de l’Information Ziad Makari a, pour sa part, dénoncé sur son compte X «un crime de guerre». «L’ennemi israélien a attendu la pause nocturne des journalistes pour les surprendre pendant leur sommeil […] C’est un crime de guerre», a-t-il déclaré précisant que 18 journalistes représentant sept médias étaient présents.

«J'ai été réveillée par le sifflement du missile» a raconté à la presse française Darine el-Helwe, grand reporter de la chaine Sky News Arabia. «On dormait dans nos chambres, sans nos gilets pare-balles, ni nos casques», a également fait part la journaliste libanaise.

Au moins 128 journalistes et professionnels des médias ont été tués entre le début de la guerre à Gaza et le 9 octobre 2024, selon le Comité pour la protection des journalistes (CJP).