Au moins quatre soldats et deux civils ont été tués lorsque des individus ont attaqué un convoi de l'armée dans l'État du Jammu-et-Cachemire, dans le nord de l'Inde. Selon The Times of India, cette «embuscade terroriste» s'est produite le 24 octobre dans le district de Baramula, qui jouxte les territoires sous contrôle pakistanais.
À la suite de cette attaque, les autorités ont fermé le téléphérique de la ville de Gulmarg, une attraction touristique populaire située à environ 12 kilomètres du lieu du drame. «La fermeture est une mesure de précaution visant à assurer la sécurité des touristes et du personnel», a déclaré un haut fonctionnaire, cité par le quotidien anglophone.
Il s'agit du quatrième attentat dans la région en quinze jours et du deuxième cette semaine. Les attentats ont eu lieu peu après l'entrée en fonction, le 16 octobre, du nouveau gouvernement de coalition de l'État du Jammu-et-Cachemire, dirigé par le ministre en chef Omar Abdullah.
Une année de montée de la violence
Toujours selon la même source, les attaques et opérations antiterroristes se sont multipliées cette année à travers l'État. Les derniers décès ont porté le nombre total de victimes parmi le personnel de sécurité à 24 entre le 4 et le 18 mai dans la région de Jammu et à six dans celle du Cachemire. Au moins 20 «terroristes» ont également été tués, souligne The Times of India.
«Cette vague de violence est alarmante et mérite une condamnation sans équivoque», a déclaré le ministre en chef Omar dans un message posté sur X, tout en exprimant ses condoléances aux familles des victimes.
Le 14 août, le Hindustan Times a rapporté qu'un capitaine de l'armée indienne avait été tué au cours d'une opération antiterroriste dans le territoire de l'État du Jammu-et-Cachemire.
Le Cachemire est disputé entre l'Inde et le Pakistan depuis 1947, date à laquelle l'Inde britannique, après avoir obtenu son indépendance, s'est scindée en deux États selon des critères religieux. Les guerres indo-pakistanaises ont éclaté sur ce territoire en 1947 et 1965. À l'heure actuelle, le Cachemire n'a pas de frontière étatique : son territoire est divisé par la ligne de contrôle, sur laquelle subsistent des tensions militaires.
Dans la partie sous contrôle indien, des groupes favorables à la sécession sont actifs depuis plusieurs décennies, réclamant l'indépendance du Cachemire ou sa fusion avec le Pakistan. L'Inde accuse son grand rival pakistanais de soutenir les rebelles séparatistes.