Le Nigeria, l'Algérie et l'Ouganda ont été officiellement ajoutés à l'alliance des BRICS+ en tant que pays partenaires, et ce, parmi 13 nations, lors du sommet des BRICS+ tenu dans la ville russe de Kazan du 22 au 24 octobre. Désormais la liste des pays partenaires comprend en outre la Turquie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l'Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande et le Vietnam.
Les membres officiels, contrairement aux pays partenaires, ont le droit de voter sur les décisions de l'organisation et peuvent participer à tous les sommets et toutes les réunions sans aucune restriction. Néanmoins, ces pays membres doivent soutenir pleinement la position des BRICS.
De leur côté, si les pays partenaires ne bénéficient pas de toutes les prérogatives offertes par le statut de membre, ils peuvent néanmoins participer à des initiatives internationales, en faisant preuve de neutralité sur certaines questions.
Le 22 août 2023, le sommet des BRICS à Johannesburg a ouvert la voie à l’intégration de cinq nouveaux membres dans son sein, à savoir l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie Saoudite, l'Iran et les Émirats Arabes Unis.
Les BRICS, «une plateforme qui tend la main aux Africains»
En marge du sommet de Kazan, le militant panafricaniste David Melvin Eboutou a affirmé que les BRICS pourraient assumer en partie la volonté des États africains de sortir de la néo-colonisation». «Le système financier international a toujours été injuste vis-à-vis de l'Afrique» a-t-il lancé, selon ses propos rapportés par Sputnik Afrique, et de noter : «le fait qu'aujourd'hui les BRICS s'intéressent à une alternative au système de paiement SWIFT est une initiative en soi louable pour les États africains», a-t-il assuré.
D’après Davis Melvin Eboutou «les États africains aujourd'hui sont en train de prendre le temps d'observer, de structurer leur entrée au sein des BRICS», a-t-il estimé en faisant valoir «la bonne image de l'économie mondiale reflétée par les leaders réunis ces 3 derniers jours à Kazan. C'est quand même des hégémons, des acteurs centraux de la géopolitique mondiale» souligne-t-il, d’après la même source. «La tenue de ce Sommet nous conforte dans l'idée selon laquelle on peut effectivement aller vers la construction efficace d'un monde multipolaire» a estimé le militant.
L’événement de Kazan a réuni, en plus des dirigeants des États membres des BRICS, une trentaine de dirigeants mondiaux.