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Ukraine : le maire de Lvov affirme que les «bons Russes» n’existent qu’«au cimetière»

Andreï Sadovoy, maire de Lvov, a estimé que les «bons Russes» ne se trouvent que dans les cimetières, alors qu'il évoquait un forum organisé par des Russes pro-ukrainiens dans sa ville, berceau du nationalisme ukrainien.

Le maire de Lvov, Andreï Sadovoy, a tenu des propos particulièrement virulents à l'encontre de Russes exilés en Ukraine lors d’une interview avec RBK Ukraine le 21 octobre, affirmant que la seule place des «bons Russes» était «au cimetière». L'édile venait alors de répondre à plusieurs questions concernant la tenue dans sa ville, en mai dernier, d'un «forum» réunissant une quarantaine de Russes favorables à la politique de Kiev.

Parmi ces pro-ukrainiens figuraient notamment Ilya Ponomariov, ancien député de la Douma (2008-2016), désormais impliqué dans la promotion de milices russes combattant aux côtés des forces armées ukrainiennes. Moscou considère ces groupes comme terroristes et les accuse d’être instrumentalisés par le service de renseignement ukrainien.

Lors de l'interview, le maire de Lvov a critiqué l'événement qu'il avait qualifié plus tôt sur les réseaux sociaux de «honte et de provocation». «Les moskals sont des moskals», a-t-il déclaré en utilisant ce terme péjoratif pour désigner les Russes. Interrogé sur l'idée de l'existence de «bons Russes» souvent mise en avant dans les médias ukrainiens, Sadovoy a répondu sèchement : «Au cimetière.» Il a ajouté que, selon lui, la Russie restera «toujours un ennemi» et que la guerre «ne s'arrêtera jamais».

Lvov, «plus grande ville ukrainienne du monde» selon son maire

Sadovoy a également dénoncé l'influence culturelle russe en Ukraine, pointant du doigt les soutiens à la culture russe locale et affirmant que Moscou «investira toujours des milliards pour perturber la situation ici». Le maire a également insisté sur le fait que Lvov, berceau du nationalisme ukrainien, était «la plus grande ville ukrainienne du monde» et a affirmé que de nombreux Ukrainiens russophones abandonneraient le russe en s'y installant.

L'expression «bons Russes» a émergé en 2022, introduite par un groupe nommé «comité anti-guerre de Russie», qui rassemble des figures exilées, telles que Garry Kasparov ou Mikhaïl Khodorkovsky.

Le collectif avait même proposé un «passeport du bon Russe» pour distinguer les Russes opposés à la politique russe, leur offrant certains privilèges en Occident, tandis que les autres citoyens russes auraient été soumis à des sanctions.