Le Hamas choisira en mars prochain un nouveau chef mais son identité restera secrète pour des raisons de sécurité, ont annoncé des sources au sein du groupe palestinien. Avant l’élection d’un successeur, le mouvement sera dirigé temporairement par un comité de hauts responsables basé au Qatar.
Yahya Sinouar, désigné chef du Hamas après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh en Iran le 31 juillet dernier, est «tombé en martyr en combattant les envahisseurs sionistes à Rafah», avait déclaré le Hamas le 17 octobre, confirmant la mort de son chef, revendiquée la veille par Israël.
Comme on pouvait s’y attendre, des spéculations ont été émises au sujet du prochain successeur de Sinouar.
Selon des porte-paroles du groupe palestinien, le comité de cinq membres du Hamas formé en août après l’assassinat de Haniyeh pour faciliter la prise de décisions au vu des difficultés de communication avec Sinouar à Gaza «prendra la direction du groupe».
Ce comité, basé à Doha, est composé de représentants pour Gaza (Khalil al-Haya), la Cisjordanie (Zaher Jabareen) et la diaspora (Khaled Mechaal), ainsi que du Conseil consultatif de la Choura du Hamas (Mohammed Darwish) et le secrétaire du bureau politique, toujours anonyme pour des raisons de sécurité.
«Mouvement de libération contre une puissance colonisatrice»
Avant sa mort, Yahya Sinouar était l’homme le plus recherché d’Israël et il est largement considéré comme l’architecte de l’attaque sans précédent du 7 octobre 2023.
Yahya Sinouar est devenu le plus haut dirigeant du groupe militant palestinien après l'assassinat du défunt chef du Hamas Ismaïl Haniyeh lors d'une attaque israélienne à Téhéran le 31 juillet.
En août, l’armée israélienne avait déclaré avoir tué le chef de l'aile militaire du Hamas, Mohammed Deif, une affirmation démentie par le Hamas.
Le mois dernier, l'armée israélienne a tué le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, allié du Hamas, lors d'une frappe aérienne sur la capitale libanaise.
Tout en rendant hommage à son chef, le Hamas a assuré que la mort de Yahya Sinouar n’affecterait pas «la poursuite de la résistance [du] mouvement de libération nationale luttant contre une puissance colonisatrice».