Les élections présidentielles et le référendum sur l'intégration européenne en Moldavie ont eu lieu ce samedi 20 octobre en dépassant le seuil des 33,3% de participation nécessaire pour valider le scrutin, selon les données de la Commission électorale centrale. À 19h05, heure locale, la participation avait dépassé 42%.
Onze candidats participent aux élections présidentielles, parmi lesquels la présidente sortante Maia Sandu, soutenue par le Parlement. Son principal adversaire est l’ancien procureur général Alexandr Stoianoglo, qui critique la politique de Maia Sandu, notamment son approche de confrontation avec Moscou.
Le candidat vainqueur devra obtenir plus de 50% des voix pour éviter un second tour. En cas d’absence de majorité absolue, un second tour aura lieu le 3 novembre entre les deux candidats ayant recueilli le plus de suffrages au premier tour.
En parallèle des élections présidentielles, se tient un référendum qui vise à inscrire l’objectif d’intégration européenne dans la Constitution moldave. Ce référendum a été initié par Maia Sandu, qui a l'intention de faire entrer la Moldavie dans l'Union européenne, avec pour objectif déclaré d'obtenir l'adhésion d'ici 2030.
Le parti présidentiel visé par des accusations de fraude et d’infractions électorales
L'opposition a accusé les autorités de vouloir utiliser le plébiscite pour freiner la chute de leur popularité dans un contexte de grave crise économique et de manifestations, et a appelé à boycotter le référendum sur l'adhésion de la Moldavie à l'Union européenne ou à voter contre.
Ion Chicu, candidat à la présidence et ancien Premier ministre de Moldavie (2019-2020), a averti que l'opposition ne reconnaîtrait pas les résultats des élections présidentielles et du référendum sur l'adhésion à l'UE si la falsification inédite des scrutins par la présidente Maia Sandu et le Parti Action et Solidarité (PAS) se poursuivait. Selon lui, le Parti du Développement et de l'Unification de la Moldavie, qu'il dirige, a envoyé 103 représentants pour surveiller les bureaux de vote à l'étranger, mais seulement sept d'entre eux ont été autorisés à y accéder.
Les observateurs ont reçu 658 signalements d'infractions électorales, dont 575 ont déjà été pris en considération. C'est ce qu'a déclaré lors d'un briefing Nicolae Panfil, directeur de l'organisation non gouvernementale Promo-LEX. Parmi les violations constatées : propagande illégale à moins de cent mètres des bureaux de vote, présence de personnes non autorisées à proximité des bureaux et violation du secret du vote via des photographies des bulletins, la démonstration de bulletins complétés ou encore un mauvais placement des bulletins permettant de voir le choix de l'électeur.