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Conflit au Proche-Orient : Macron accuse l'Iran de se servir du Hezbollah contre Israël pour préserver ses intérêts

Emmanuel Macron a accusé l'Iran «d’avoir fait le choix cynique d’exposer les Libanais et de se préserver lui-même» en «activant» le Hezbollah contre Israël. Le président français s'en est également pris au mouvement chiite, l'enjoignant à «renoncer aux armes, au terrorisme, à la violence» et a appelé Israël à mettre fin à ses opérations militaires.

En marge du sommet européen de Bruxelles le 17 octobre, au cours d'une conférence de presse, le président français s'en est pris ouvertement à l'Iran. «Il nous faut agir pour le Liban», a insisté Emmanuel Macron, accusant «l’Iran et le Hezbollah» d'avoir une «responsabilité dans la situation actuelle». Ainsi «en activant le Hezbollah contre Israël, en dépit de l’intérêt fondamental du Liban de se tenir à l’écart de la guerre, l’Iran a fait le choix cynique d’exposer les Libanais et de se préserver lui-même», a-t-il affirmé. 

Selon lui, Téhéran «a précipité l’élimination» du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que «le déclenchement des opérations israéliennes». «Le Hezbollah doit ainsi en tirer les conséquences», a affirmé le président français, précisant qu'«il a des obligations. D’abord, celle de renoncer aux armes, au terrorisme, à la violence».

Macron salue la destruction des infrastructures militaires du Hezbollah

Emmanuel Macron a souligné que le Hezbollah, «aujourd’hui qu’il est affaibli par la mort de son chef et la destruction de ses capacités militaires, ce que personne ne peut regretter, doit permettre aux Libanais de se rassembler et de trouver des solutions aux crises multiples qui minent leur pays».

Concernant le pays du Cèdre, le président français a également rappelé que la France «tiendra une conférence de soutien au Liban et à sa souveraineté le 24 octobre prochain». Une conférence qui «aura pour objet d’apporter l’aide humanitaire aux centaines de milliers de personnes déplacées en conséquence des opérations israéliennes, de donner aux institutions libanaises les moyens de tenir dans cette période dangereuse et de préparer l’avenir en prenant les premières mesures pour que l’armée libanaise puisse se déployer au sud du pays, mais aussi en facilitant le dialogue indispensable pour sortir de la crise politique» a-t-il détaillé.

Le président français a également eu un mot pour Israël, demandant à l'État hébreu «de mettre fin à ses opérations militaires, de ne pas y étendre son action au sol, de respecter la souveraineté du Liban aussi bien que ses obligations à l’égard des Nations unies, s’agissant tout particulièrement de la Finul». Il a par ailleurs insisté sur le fait que «pour la France, la souveraineté du Liban est une cause essentielle qu’elle défendra toujours»