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«Plan de victoire» de Zelensky : «Nous pensions qu’ils suivaient un plan gagnant jusqu’à présent», tacle Orban

Lors d’une interview sur les ondes d’une radio publique le 18 octobre, le Premier ministre hongrois Victor Orban, qui était la veille à Bruxelles lorsque Volodymyr Zelensky a présenté son «plan de victoire», s’est montré critique sur le bilan du conflit tel que mené jusqu'à présent par Kiev.

«Il y a les autres et nous.» Lors d'une interview accordée le 18 octobre à la radio publique Kossuth, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a réitéré son exaspération concernant la politique de l'UE sur le dossier ukrainien. Une Union européenne qui, à ses yeux, «se comporte comme une partie belligérante».

«Un jour, les historiens écriront comment cela s'est développé, mais la Hongrie a annoncé dès le début qu'elle ne voulait pas participer à l'effort de guerre», a-t-il notamment déclaré.

À ce titre, le chef du gouvernement hongrois s'est montré acerbe à l'endroit du «plan de victoire» présenté le 17 octobre à Bruxelles par VolodymyrZelensky. «Les 26 autres pays ont dû écouter le président Zelensky, choqués d’apprendre qu’il a désormais un plan gagnant», a déclaré le Premier ministre hongrois.

«Mais qu’a-t-il eu jusqu’à présent ? Nous pensions qu’ils suivaient un plan gagnant jusqu’à présent. Mais il s’est avéré que ce n’était pas le cas. Ce qui était jusqu’à présent un plan s’est révélé être un plan de défaite», a-t-il poursuivi.

Guerre en Ukraine : «Nous n'y participerons pas», assure Orban

«Nous avons dû indiquer que nous sommes en dehors de cette guerre, que nous n'y avons pas encore participé et que nous n'y participerons pas à l'avenir», a également déclaré Viktor Orban.

Peu avant la rencontre organisée le 17 octobre à Bruxelles, le Premier ministre hongrois avait déclaré sur Facebook que le «plan de victoire» de Volodymyr Zelensky était «plus qu'effrayant».

Celui-ci avait, la veille, présenté à la Rada ce fameux plan, annoncé depuis fin août. Se décomposant en cinq points (deux militaires, un géopolitique, un économique et un sécuritaire), ce plan dont certaines clauses sont gardées secrètes devrait, selon le président ukrainien, conduire à une «fin juste et rapide» du conflit en 2025. Un plan qualifié d'«ensemble de slogans incohérents» par la diplomatie russe.