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Soutien à l'Ukraine : la fatigue des Occidentaux est «réelle», prévient le chef de la diplomatie finlandaise

Tout en appelant à redoubler d’effort pour aider l’Ukraine, ainsi qu’à accentuer les sanctions contre la Russie, la ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a mis en garde contre la lassitude croissante des chancelleries occidentales à l'égard du soutien à Kiev, a rapporté le 15 octobre le Financial Times.

Elina Valtonen, ministre finlandaise des Affaires étrangères, a confié au Financial Times (FT) que la lassitude croissante des Occidentaux vis-à-vis de leur aide à l’Ukraine «est réelle» et prend de l'ampleur.

«L’Ukraine bénéficie d’un soutien, mais est-il suffisant ? Telle est la question. [...] Beaucoup de pays aimeraient penser, surtout avec la guerre qui se prépare au Proche-Orient, qu’il serait bon de trouver une solution à la guerre menée par la Russie», a déclaré la ministre au FT.

Dans le même temps, Valtonen «exhorte ses collègues des pays occidentaux à redoubler d'efforts pour aider Kiev», a rapporté le quotidien britannique. Selon la ministre, les pays occidentaux doivent également renforcer les sanctions visant à nuire à l'économie russe.

En outre, Elina Valtonen a mentionné des projets d'ajout de nouveaux navires russes et d'organisations connexes aux listes de sanctions, ainsi que la nécessité pour l’Union européenne de prendre des mesures contre les institutions financières qui facilitent les transactions avec la Russie.

Zelensky sous la «pression croissante» des Occidentaux, selon le FT

Le quotidien britannique a souligné que plusieurs États de la mer Baltique étaient en pourparlers afin de sanctionner les vaisseaux russes, «mais les règles de passage maritime signifient que le blocage des navires russes transitant par les détroits clés serait contraire au droit international», a souligné le FT.

Comme l'écrivait le magazine britannique Prospect le 8 octobre, les responsables européens pensent que Kiev est en train de perdre lentement le conflit et craignent que les dirigeants des pays membres de l'UE commencent à se lasser de la question de l'Ukraine dans un contexte d'instabilité politique et économique.

Les partenaires occidentaux exercent une «pression croissante» sur Volodymyr Zelensky pour qu'il trouve une voie diplomatique vers un règlement du conflit, même s'ils craignent que la position de l'Ukraine soit «trop faible pour obtenir un accord équitable à l’heure actuelle», écrivait déjà le Financial Times le 1er octobre, citant des diplomates européens.