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Guerre au Liban : quatre secouristes de la Croix-Rouge blessés dans une frappe israélienne

L’armée israélienne a encore une fois tiré sur des secouristes et des ambulances au Liban, où elle cible désormais régulièrement des équipes médicales envoyées sur les sites de ses frappes pour y récupérer les blessés et les déplacer. Plus de 100 agents de la santé ont ainsi été tués depuis octobre 2023.

La Croix-Rouge libanaise a annoncé ce 13 octobre au matin qu'une frappe israélienne avait blessé quatre de ses secouristes et endommagé deux de ses ambulances, envoyées un peu plus tôt à Srebbine, au Liban-Sud, dans la foulée d’une précédente frappe ayant touché ce village.

Deux ambulances et une équipe de secouristes ont été dépêchés sur les lieux pour y récupérer les blessés et les déplacer, rapporte la Croix-Rouge dans un communiqué, précisant que le site en question avait été touché «une seconde fois» par un projectile israélien après l’arrivée des secouristes.

Des secouristes, des équipes médicales et des ambulances envoyées sur les sites de frappes israéliennes sont régulièrement pris pour cible par l'armée israélienne depuis le début de l’escalade de la guerre au Liban en septembre dernier.

L'envoi de ces secouristes s'est fait pourtant «après les autorisations nécessaires» de la Force intérimaire des Nations unies (Finul), a dénoncé la Croix-Rouge, notant que les quatre victimes avaient été transférées à l'hôpital de Tebnine au Liban-Sud.

Outre le personnel médical, Israël a ciblé récemment des casques bleus de l’ONU ainsi que des positions de la Finul dans le sud du Liban, suscitant une salve de protestations internationales.

Plus de 100 agents de la santé tués depuis octobre 2023

Des agences humanitaires de l’ONU signalent régulièrement des frappes israéliennes visant par ailleurs des infrastructures civiles essentielles, notamment des hôpitaux, des cliniques, des centres de refuge et des écoles.

Au total, plus de 100 membres du personnel médical ont été tués au Liban depuis octobre 2023, selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH).

Plus largement, le peuple libanais subit de plein fouet les conséquences de cette nouvelle phase de la guerre, le ministère libanais de la Santé indiquant que près de 400 enfants et femmes font partie des 2 000 personnes tuées depuis un an.

«Ce à quoi nous assistons au Liban est une opération massive de frappes, de bombardements lourds, qui causent un nombre dramatique de morts parmi les civils», a déclaré le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres lors d’un point de presse le 11 octobre à Vientiane, la capitale du Laos, qui abritait un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), déplorant «une énorme tragédie au Liban».

Début octobre, le chef de l’ONU avait été déclaré «persona non grata» et interdit d'entrer dans les Territoires palestiniens occupés par les autorités israéliennes.