Le chef du Mossad entendrait lier un accord de cessez-le-feu au Liban à la libération des otages, a révélé le Jérusalem Post le 10 octobre.
«Il a présenté aux Américains l’idée de relier les deux fronts», a déclaré au quotidien israélien une source liée à la sécurité, spécifiant que David Barnea, le directeur du service de renseignement israélien, s'était entretenu avec son homologue de la CIA, William Burns.
Selon cette même source, Barnea souhaiterait exploiter l'affaiblissement du Hezbollah au Liban pour que le mouvement chiite fasse pression sur le Hamas afin de libérer les derniers otages retenus dans la bande de Gaza.
«Il existe une réelle opportunité d’exercer une vraie pression de la part de l’Iran et du Hezbollah sur Sinwar», le leader du Hamas, a déclaré la source du Jerusalem Post.
Toujours selon cette dernière, la proposition israélienne n'en serait qu'au stade initial, rien de concret n'ayant été proposé aux belligérants à ce sujet.
Beyrouth appelle à un cessez-le-feu
«Après les réalisations et la frappe que nous avons menée de manière très efficace» contre Hassan Nasrallah et étant donné que «les Iraniens et le Hezbollah demandent» la fin des hostilités, «nous ne pouvons pas promouvoir un cessez-le-feu sans le paquet complet, ce qui signifie un accord sur les otages à Gaza», a relayé le Post citant sa source.
Le parti chiite avait conditionné l'arrêt des hostilités avec l'armée israélienne au règlement du conflit à Gaza, avec la fin de l'occupation de l'enclave palestinienne et un cessez-le-feu permanent et immédiat.
Compte tenu des raids incessants sur le Liban, les autorités libanaises pressent la communauté internationale d'obtenir d'Israël un cessez-le-feu au pays du Cèdre. Un appel qu'a réitéré, ce 11 octobre, le Premier ministre libanais Najib Mikati, enjoignant l'ONU à adopter une résolution pour un «cessez-le-feu immédiat».
La campagne de frappes israélienne a entraîné plus d'un million de déplacés et a causé d'important dégâts matériels et humains.
La dernière proposition franco-américaine, d'une trêve de 21 jours au Liban, avait été rejetée par l'administration israélienne, juste avant que Benjamin Netanyahou ne donne son feu vert à l'élimination de Hassan Nasrallah le 27 septembre dernier. Le secrétaire général du Hezbollah avait d'ailleurs donné son aval à cet accord.