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Moyen-Orient : Israël et les États-Unis se coordonnent en vue d'une riposte contre l'Iran

Israéliens et Américains poursuivent leurs pourparlers sur la nature et l'ampleur de la riposte de l'État hébreu à l'attaque de missiles iranienne du 1er octobre. Les pays du Golfe appelleraient Washington à faire pression sur Israël afin d'éviter que les sites pétroliers iraniens ne soient visés.

Alors que le cabinet de sécurité du Premier ministre israélien s'est réuni le 10 octobre sans réussir à s'accorder sur les représailles à l'attaque iranienne du 1er octobre, l'État hébreu et les États-Unis continuent d'étudier la riposte.

Selon le site Axios, Benjamin Netanyahou et Joe Biden seraient sur le point de trouver un accord pour savoir comment et quand l'État hébreu frappera la République islamique. Certaines divergences perdureraient cependant sur la nature et la portée de la riposte israélienne, afin d'éviter un embrasement régional.

D'après un dirigeant israélien cité par Axios, «les plans actuels sont encore un peu plus agressifs que ce que souhaiterait la Maison Blanche». Au cours de leur appel, toujours selon la même source, les deux dirigeants auraient «confirmé» des «accords» conclus lors d'un échange préliminaire à leur appel entre le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan et son homologue israélien Ron Dermer.

Les pays du Golfe s'inquiètent pour leurs sites pétroliers

D'après la même source, les discussions entre Américains et Israéliens seraient toujours en cours et Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, est d'ailleurs attendu à Washington dans les prochains jours.

Quoi qu'il en soit, les États du Golfe font pression sur les États-Unis pour qu'ils empêchent Israël de s'attaquer aux sites pétroliers iraniens, de crainte que leurs propres installations ne soient prises pour cible par les forces pro-iraniennes si le conflit s'intensifie, ont confié «trois sources du Golfe» à l'agence Reuters.

Afin d'éviter d'être pris entre deux feux, des pays tels que l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar refusent de permettre à Israël de survoler leur espace aérien pour toute attaque contre l'Iran. Une position dont ils auraient fait part à Washington, selon ces mêmes sources proches des cercles gouvernementaux.

Le 9 octobre Reuters rapportait également, citant un haut responsable iranien, que Téhéran avait fait savoir au pays du Golfe qu'il serait «inacceptable» qu'ils ouvrent leur espace aérien ou les portes de leurs bases lors d'une attaque contre l'Iran et qu'une telle action entraînerait une réponse.

L'Iran, par l'intermédiaire de son représentant aux Nations unies Amir Saeed Irani, a souligné qu'il «ne cherche pas la guerre ni l'escalade des tensions dans la région, mais est pleinement prêt à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale contre toute agression qui menacerait son capital vital», a rapporté ce 11 octobre le média Al-Mayadeen.

Téhéran a également prévenu qu'il «exercera son droit naturel de légitime défense, en pleine conformité avec le droit international, et informera le Conseil de sécurité de sa réponse juridique», a prévenu l'ambassadeur iranien.