Selon un bilan du ministère libanais de la Santé, 22 personnes ont été tuées et 117 blessées dans des raids israéliens qui ont frappé le 10 octobre au soir le quartier résidentiel de Basta ainsi que celui adjacent de Ras el-Nabaa.
C'est la troisième fois que l'aviation israélienne, qui concentre ses attaques sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, frappe au sein de la capitale libanaise depuis le lancement le 23 septembre de sa campagne de frappes contre le mouvement libanais pro-iranien.
Dans le quartier populaire de Basta, densément peuplé, deux vieilles bâtisses se sont effondrées, nouvelles cibles de la guerre ouverte entre l'État hébreu et le mouvement pro-iranien. Sur l'autre site de frappe, dans le quartier de Ras el-Nabaa, c'est un immeuble de huit étages qui a été visé.
Un haut cadre du Hezbollah visé
Sur place, les services de secours ont sécurisé la zone et commencé à déblayer les gravas à la recherche de victimes.
Selon le média israélien I24, citant des sources arabes, une des cibles visées par l'aviation de Tsahal était Wafic Safa, un haut responsable du Hezbollah et beau-frère de Hassan Nasrallah. A la tête de l'unité de coordination et de liaison de l'organisation, il est notamment connu pour son rôle crucial dans les négociations autour de la restitution à Israël des corps des soldats Ehud Goldwasser et Eldad Regev en 2008.
La chaîne al-Manar, détenue par le Hezbollah, a indiqué qu'une «tentative d'assassinat contre le responsable de l'unité de coordination du Hezbollah, Wafic Safa, a échoué» dans les frappes israéliennes sur Beyrouth, en citant «une source du commandement» du parti.
Depuis le 23 septembre, l'aviation israélienne mène à travers le Liban une campagne de bombardements sur les infrastructures militaires du mouvement chiite, éliminant de surcroît des cadres de la branche politique et armée du parti pro-iranien. Ces raids incessants ont également entraîné de nombreuses destructions et poussé sur la route de l'exode plus d'un million d'habitants.