Les Houthis ont publié une vidéo le 3 octobre montrant l’attaque d'un drone naval kamikaze contre le pétrolier britannique Cordelia Moon. Les rebelles yéménites ont également déclaré avoir visé un deuxième navire, le Marathopolis, dans l’océan Indien, à l’aide d’un drone et d’un missile à ailettes.
Le mouvement Ansar Allah a déclaré dans un communiqué, cité par la chaîne qatarie Al-Jazeera, que l’attaque «a été mené avec un drone par les forces navales de l’armée yéménite, dans le cadre de ses opérations militaires visant à cibler les navires américains et britanniques et à continuer d'imposer un blocus naval à l'ennemi israélien», précisant que cette opération avait eu lieu dans la journée du 1er octobre.
Sur les images partagées par le groupe yéménite, le navire britannique pris pour cible par un drone naval kamikaze. L'équipage a tenté à plusieurs reprises de tirer sur l'embarcation sans pilote pour l'arrêter.
Les Houthis promettent de continuer leurs opérations
Le 4 octobre, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs provinces yéménites pour témoigner leur soutien à Gaza et au Liban. Dans les gouvernorats de Saada, Raymah et Marib, les foules entonnaient «en loyauté envers le martyr musulman, avec Gaza et le Liban, une bataille jusqu'à la victoire», rapporte le média Al-Mayadeen.
Après des frappes sur la ville portuaire d'Al-Hodeïda au Yémen le 29 septembre, Israël a averti qu'«aucun endroit n'est trop éloigné», tandis que les Houthis ont estimé que cette «agression sioniste soutenue par les États-Unis» ne les dissuaderait pas de continuer leurs opérations contre l’État hébreu.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le mouvement yéménite agit en solidarité avec le Hamas en opérant en mer Rouge et dans l'océan Indien. Les Houthis ont d'ailleurs souligné qu'ils cesseraient leurs actions dès lors qu'un cessez-le-feu serait en vigueur dans l'enclave palestinienne.
Pour empêcher les Houthis de poursuivre leurs attaques sur les navires commerciaux, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent depuis le 12 janvier dernier à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites. Selon un article du Wall Street Journal publié en juin, les États-Unis auraient dépensé plus d'un milliard de dollars dans leurs opérations contre Ansar Allah. L'Union européenne a également lancé sa propre mission «Aspides», avec le concours de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, de la Grèce ainsi que de l'Italie. Une opération qui se veut strictement défensive.