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L'aviation israélienne s'acharne sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah

Tsahal a pilonné à plusieurs reprises le sud de la capitale libanaise dans la nuit du 3 au 4 octobre. Hachem Safieddine, le successeur présumé de Hassan Nasrallah, aurait été visé. Depuis le 8 octobre, près de 2 000 Libanais ont été tués, dont 127 enfants.

L'aviation israélienne a mené plusieurs frappes contre la banlieue sud de Beyrouth dans la nuit du 3 au 4 octobre. L'une d'elles, la plus violente, aurait ciblé Hachem Safieddine, le chef du Conseil exécutif du Hezbollah, pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah, assassiné le 27 septembre dernier par un raid israélien.

Selon des informations rapportées par L'Orient Le Jour, pour l'heure le Hezbollah a déclaré «ne pas avoir d'information» sur le sort de son dirigeant. Trois responsables israéliens s'exprimant sous couvert d'anonymat ont déclaré au New York Times que la frappe visait «une réunion de hauts dirigeants du Hezbollah, dont le successeur présumé de Hassan Nasrallah, Hachem Safieddine». Une information également partagée par le site Axios. 

Avant la frappe présumée contre Safieddine, au moins six autres frappes avaient été menées contre la banlieue sud de Beyrouth.

Près de 2000 morts au Liban depuis le 8 octobre

Entre 23h et 1h,l'armée israélienne a émis trois avertissements sur X via son porte-parole. Dans le premier, Avichay Adraee a appelé les habitants de deux bâtiments à évacuer : l'un près de la boulangerie «Wafa'», l'autre près de la mosquée Sayyed el-Chouhada. Dans un deuxième avertissement, l’armée israélienne a sommé les habitants d’un bâtiment à proximité du Nostalgia coffee shop, à Hadath, de quitter les lieux.

Enfin, dans le troisième avertissement de la soirée, elle a demandé l’évacuation d’un bâtiment situé près de l'école publique de l'imam Mahdi, ainsi que des bâtiments voisins. À chaque fois des frappes ont pu être entendues.

Le ministre libanais de la Santé a indiqué, le 3 octobre, que «le bilan de l'agression israélienne contre le Liban» s'élève à 1 974 morts, dont 127 enfants, 261 femmes, et à 9 384 blessés depuis le début des affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne le 8 octobre. Au total, 97 secouristes, deux infirmières et 11 travailleurs de la santé ont été tués depuis le début de la guerre, a précisé Firas Abiad.

Depuis le 23 septembre, les Israéliens bombardent sans relâche le Liban, ciblant les infrastructures du Hezbollah, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, véritable fief du parti chiite libanais.