En Norvège aussi, la question de l’intégration des immigrés ou des réfugiés passionne l’opinion publique. Et le chercheur sur l’extrémisme et l’Islam Lars Gule a suggéré lors d’une interview à la télévision que supprimer l’alcool des repas de Noël pourrait contribuer à l’intégration des musulmans qui ne boivent pas d’alcool.
Alors que la période de Noël vient de débuter en Norvège, le chercheur estime que «les habitudes alimentaires et coutumes autour de l’alcool peuvent créer des obstacles. Il faut par exemple savoir que de nombreux musulmans ne vont pas dans les bars car ce sont des lieux qui servent de l’alcool», a-t-il détaillé, arguant qu’il était important de tenter d’intégrer au mieux les minorités.Pour le chercheur, une table vide d’alcool serait un très bon moyen de montrer aux musulmans que cette fête de Noël est aussi la leur quand ils vivent Norvège.
Selon lui, éviter l’alcool serait une marque de respect d’autant que «boire de l’alcool n’a rien d’une norme dans de nombreux pays, et pas uniquement dans les pays musulmans. Certaines personnes qui ne boivent pas d'alcool ont souvent des difficultés à se rendre à des fêtes ou il y a de l'alcool. S'ils voient qu'il n'y a pas d'alcool, ils seront plus disposés à profiter de ce genre d’événements».
Une position qui n’a pas franchement convaincu à l’aile droite du monde politique norvégien. Per Sandberg, porte-parole du parti anti-immigration a estimé que «Gule peut inviter tout le monde qu’il veut à une fête sans alcool. De notre côté, ce n’est pas ce que nous avons prévu», a-t-il rétorqué à la télévision.