L'ambassade de Tunis à Beyrouth a annoncé qu'elle organiserait le 1er octobre 2024, un vol spécial à l'aide d'un appareil de Tunisair afin d'évacuer 260 Tunisiens résidant au Liban. Ces derniers ont exprimé leur désir de rentrer au pays face à l'escalade dans la région.
L'ambassade, dans son communiqué publié le 29 septembre sur Facebook, a fait part de la liste des 260 citoyens sélectionnés pour ce vol de rapatriement. Une liste établie parmi les 404 demandes de réservation reçues.
Dans son message, l'ambassade a assuré que plusieurs critères avaient été pris en compte afin de sélectionner ceux qui pourront évacuer le pays à bord de l'appareil le 1er octobre. La priorité a notamment été donnée aux étudiants, aux Tunisiens déplacés ou en situation précaire, ainsi qu'à ceux qui se trouvent dans des zones à risque, notamment dans le sud du Liban, la banlieue sud de Beyrouth et certaines régions de la Bekaa.
La liste inclut également des personnes sans soutien familial et celles ayant des problèmes de santé spécifiques, soulignant ainsi l'engagement de l'ambassade à répondre aux besoins les plus urgents de ses ressortissants, a précisé le même communiqué.
Tsahal pourrait lancer une offensive terrestre «dans les prochaines heures»
Depuis le 23 septembre, le Liban est le théâtre de bombardements israéliens, intensifiant les tensions dans la région. Ces frappes ont principalement visé des positions du Hezbollah dans le sud du pays mais également Beyrouth, entraînant notamment la mort du leader du mouvement Hassan Nasrallah, ou encore du chef du Hamas au Liban, Fateh Charif Amine.
Une potentielle offensive terrestre de Tsahal dans les prochaines heures risque d’aggraver davantage la situation au Liban. Ce 30 septembre, CBS News a rapporté qu’«Israël avait informé les États-Unis de son intention de lancer une incursion terrestre limitée au Liban, qui pourrait commencer dans les prochaines heures», citant un responsable américain.
1 030 personnes (dont 56 femmes et 87 enfants) ont été tuée et 6 352 blessées au Liban, sur la période du 16 au 27 septembre, selon le ministre de la Santé libanais. Le 29 septembre, le Premier ministre du pays du Cèdre, Nagib Mikati, a déclaré que 118 000 personnes se trouvaient déjà dans plusieurs centaines de centres d'accueil à travers le pays, mais que le nombre de déplacés «pourrait atteindre un million», soit le «plus grand déplacement de population de l'histoire du Liban».