Après de nombreux bombardements de l'armée israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le ministère libanais de la Santé n'a pas encore détaillé le nombre de morts et de blessés. Selon L'Orient Le Jour, les raids ont pu faire des centaines de morts.
L'armée israélienne a de son côté déclaré pour justifier ses frappes que «suite à des renseignements précis de Tsahal, l'armée de l'air israélienne mène actuellement des frappes sur des cibles stratégiques terroristes appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans la région de Beyrouth», précisant que «Parmi les cibles frappées figurent des installations de production d'armes, des bâtiments utilisés pour stocker des armes avancées et des centres de commandement clés de l'organisation terroriste».
Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a également indiqué que «Tsahal a mené une frappe précise sur le quartier général central de l'organisation terroriste du Hezbollah, prenant les mesures nécessaires pour protéger notre peuple afin que les familles israéliennes puissent vivre chez elles, en sécurité et protégées».
Des dizaines d'immeubles de la banlieue sud de Beyrouth ont été pilonnés sans relâche par l'aviation israélienne durant la nuit du 27 au 28 septembre, entraînant d'innombrables dégâts et de nombreuses victimes civiles. Les habitants du quartier ont dû trouver refuge sur la plage, à quelques encablures des raids.
Certains immeubles continuaient de brûler dans la matinée du 28 septembre et de la fumée s'en dégageait, alors que les gravats obstruaient certaines rues.
L'armée israélienne affirme avoir visé pendant un raid, dans la soirée du 27 septembre, le puissant chef du parti, Hassan Nasrallah.
Des bombardements sans relâche
Outre Beyrouth, les régions de Younine, Chaat, les hauteurs de Tarayyia, El Khodr, Shmustar, Niha, Hrabta, la ville de Hermel, Mazraat El Dalil, Beit Chama, la ville de Baalbeck, Aïn Kafar Zabad, Karak, Bodai, Riyaq, Nabi Chit, Tamnine El Tahta, les hauteurs de Khreybé, Janta et Hazerta, et d'autres localités ont également été pilonnées. Ces localités se trouvent à l'est du pays, non loin de la frontière syrienne.
L'armée israélienne a commencé une vague de bombardements sans précédent sur le Liban depuis le 23 septembre. Depuis le début des raids israéliens, plus de 700 Libanais ont été tués, dont 94 femmes et 50 enfants. L'exécutif israélien a rejeté, le 26 septembre, la proposition de trêve américano-française. Depuis, Israël mène des bombardements sans relâche sur le Liban, entraînant l'exil de dizaines de milliers d'habitants vers les zones non-touchées et vers la Syrie voisine. Plus de 30 000 Libanais ont déjà rejoint le territoire syrien.