«La logique des choses confirme jour après jour que les répercussions et les conséquences du conflit russo-ukrainien sont d'une gravité telle qu'il est impératif de ne pas se résigner au fait accompli ni de céder aux obstacles, quelle que soit leur nature», a mis en exergue le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf.
Cette intervention, portant sur le conflit en Ukraine, s'inscrivait dans le cadre du débat général de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Lors de sa prise de parole, le ministre algérien a souligné le manque d’«initiatives inclusives».
«Nous nous réunissons aujourd'hui alors que la guerre en Ukraine approche de sa troisième année, sans qu'aucun signe de la solution espérée ni aucun progrès tangible vers l'apaisement ne soient visibles à l'horizon», a-t-il déclaré.
Le ministre a également souligné le manque d'initiatives de la communauté internationale et l'inefficacité des interventions diplomatiques, qui devraient viser à favoriser le dialogue et à établir une paix durable.
Alger appelle à «privilégier le dialogue»
«Ce qui renforce encore notre regret, c'est la rareté des initiatives internationales inclusives et l'inertie des efforts diplomatiques visant à privilégier le dialogue et à instaurer la paix, des éléments qui caractérisent désormais les complications et l'aggravation de ce conflit», a-t-il regretté.
Ahmed Attaf a estimé que qualifier ce sujet de «conflit à portée limitée» était totalement inapproprié. «Cette guerre a causé d'importantes pertes humaines et matérielles pour les deux parties, russe et ukrainienne, tout en ouvrant la voie à une véritable tragédie humanitaire», a-t-il également observé.
«Cette guerre a plongé l'ensemble du continent européen dans la crise la plus dangereuse, ouverte à toutes les éventualités et complications, depuis la Seconde Guerre mondiale», a conclu le diplomate algérien, insistant sur le fait que les répercussions de ce conflit dépassaient largement les frontières des nations directement impliquées, affectant la stabilité politique et économique du continent dans son ensemble.
Depuis l’éclatement du conflit, en février 2022, les responsables russes ont déclaré à maintes reprises que Moscou demeurait ouvert aux négociations. Côté Ukrainien, Volodymyr Zelensky a signé en octobre 2022 un décret interdisant toute négociation entre Kiev et la Russie tant que Vladimir Poutine en serait président.