Le président Joe Biden «n'exclut pas» d'autoriser l'Ukraine à tirer des missiles en profondeur sur le territoire russe, a déclaré ce 10 septembre le secrétaire d'État américain de passage à Londres, le veille de sa visite prévue à Kiev.
«Rien n'est exclu à ce stade», a indiqué Antony Blinken, avant de poursuivre : «Nous ne l'excluons pas. Nous n'excluons jamais. Mais quand nous décidons d'agir, nous voulons nous assurer que cela se fait de manière à faire progresser ce que les Ukrainiens essaient d'accomplir».
Le chef de la diplomatie américaine a déclaré que les États-Unis s'étaient assurés que l'Ukraine avait «ce dont elle avait besoin, quand elle en avait besoin, pour être efficace dans la répression de l'agression russe» depuis le lancement l'opération militaire spéciale en février 2022 par Moscou.
Antony Blinken a fait ce commentaire après avoir déclaré lors d'une conférence de presse commune à Londres, avec son homologue britannique David Lammy, que l'Iran aurait fourni à Moscou des missiles à courte portée et que les forces russes «les utiliseront probablement dans les semaines à venir en Ukraine».
Ces déclarations interviennent quelques heures après que l'Ukraine a lancé une importante attaque de drones ciblant plusieurs régions à travers la Russie.
Volodymyr Zelensky a demandé aux États-Unis, principal soutien militaire de Kiev, ainsi qu'à d'autres alliés occidentaux d’autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée pour frapper des cibles en Russie, dans le but d'intensifier la pression sur Moscou pour mettre fin à la guerre.
Les États-Unis ont livré un petit nombre de missiles ATACMS (Army Tactical Missile Systems) à l'Ukraine en septembre 2023. Ces missiles ont une portée d'environ 290 kilomètres.