Deux immeubles de Ramenskoïe, ville de 115 000 habitants située à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de la capitale russe, ont été frappés par deux drones ukrainiens dans la nuit du 9 au 10 septembre.
Suite à cette attaque, un incendie s’est déclaré dans des appartements aux 11e et 12e étages d’un immeuble situé sur le Sportivny Proïezd et dans un appartement au 9e étage d’un autre bâtiment, rue Vyssokovoltnaïa, frappé par un autre aéronef, a annoncé au petit matin le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov, sur sa chaîne Telegram.
«Une femme de 46 ans est décédée», a déclaré le responsable régional, évoquant l’attaque de l’immeuble situé sur le Sportivny Proïezd, dont «54 des 102 appartements de la première entrée ont été endommagés», a-t-il précisé dans un autre message. Ce dernier message s'accompagne d’une photo montrant la façade du bâtiment éventrée sur trois niveaux. Andreï Vorobiov précise également que trois personnes ont été blessées et transportées vers un hôpital de la ville, tandis que 43 personnes ont été dirigées vers des centres d'hébergement temporaire.
Autres conséquences de cette attaque nocturne : les vols à l’aéroport de Joukovsky, adjacent à la ville, ont été suspendus, a annoncé le maire de Moscou Sergueï Sobianine, cité par la presse russe. Même chose dans les aéroports de Vnoukovo et de Domodedovo, tous deux situés dans le sud de Moscou, a rapporté l’agence de presse RIA Novosti. La responsable du district municipal de Domodedovo, Evguénia Khroustaliova, a annoncé sur Telegram l’interruption temporaire de la circulation sur l’autoroute de Kachira, en direction de Moscou, en raison de la chute de débris d’un drone abattu au-dessus de la ville.
144 drones ukrainiens abattus en une nuit
Sergueï Sobianine a, à partir de 2h du matin, heure locale, posté régulièrement sur Telegram des messages sur l’évolution de la situation aux alentours de la capitale, annonçant plusieurs fois par heure l’interception de drones ukrainiens volant vers Moscou.
À l’aube, la Défense russe avait annoncé sur Telegram avoir «détruit et intercepté» 144 drones ukrainiens, dont 72 dans la seule région de Briansk, ainsi que 20 dans celle de Moscou. Un chiffre qui avoisine celui de 158, annoncé le 1er septembre.
«Plus la position "sur le terrain" du régime de Kiev sera faible, malgré le soutien massif en argent et en armes, plus grand sera leur désir de ce qu'ils croient être une vengeance bestiale, mais qui est en réalité du terrorisme criminel», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur Soloviev Live.
Suite à cette «attaque massive» de drones ukrainiens, la porte-parole du Comité d’enquête, Svetlana Petrenko, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour terrorisme.
Le 26 août, à Saratov, une femme avait été grièvement blessée dans une attaque de drone contre un gratte-ciel d’une quarantaine d’étages. Un autre immeuble d’habitation avait, dans cette ville située à plus de 800 kilomètres au sud-est de Moscou, également été attaqué au même moment.
Les forces ukrainiennes bombardent quotidiennement cette région russe, où l’état d’urgence a été instauré à la mi-août. Entre janvier et juin 2024, au moins 465 civils sont morts et 2 000 ont été blessés sur le territoire russe à la suite d'attaques, avait rapporté le 5 juillet dernier l’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Rodion Mirochnik.