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Les Houthis promettent de riposter à Israël et de continuer leurs opérations

Abdul-Malik Al-Houthi, le leader du mouvement yéménite, a affirmé que «les préparatifs pour une réponse à l'ennemi israélien» se poursuivaient. Ansar Allah promet de riposter à l'attaque israélienne sur le port d'Hodeidah le 20 juillet dernier, qui avait fait d'importants dégâts.

Comme chaque vendredi depuis le début de la guerre à Gaza, les partisans des Houthis se rassemblent en masse dans les rues de la capitale yéménite Sanaa. 

En effet, pour la 47e semaine consécutive, des manifestations ont lieu dans plusieurs localités yéménites des gouvernorats d'Amran, Ibb, Taiz, Hajjah, Dhamar et Al Mahwit, rapporte le média Al-Mayadeen. Ce 30 août, les manifestants ont entonné le slogan «Notre victoire pour Gaza et Al-Aqsa... responsabilité et jihad». Toujours selon la même source, près d'un million de personnes sont attendues sur la place centrale Al-Sabeen de la capitale yéménite. 

Le 29 août, le leader du mouvement Ansar Allah Abdul-Malik Al-Houthi a pris la parole : «Les préparatifs pour une réponse à l'ennemi israélien se poursuivent. Le moment sera une surprise.» Et d'ajouter : «Même si nous sommes intéressés par la question de la réponse, notre préoccupation est plus que cela, car nous souhaitons améliorer nos performances opérationnelles en faveur de la Palestine.» 

«Il n'y a pas de plafond politique ou d'autres considérations qui pourraient limiter le niveau de nos opérations de soutien à la bande de Gaza», a encore souligné le chef du mouvement armé yéménite. 

Les Houthis s'en prennent aux Américains

Le mouvement yéménite promet de riposter à l'attaque israélienne sur le port d'Hodeidah le 20 juillet dernier qui avait touché les infrastructures pétrolières du pays et des installations militaires. Le raid avait entraîné d'importants incendies et avait fait six morts. L'État hébreu avait lancé un raid en représailles à une attaque de drone sur un quartier résidentiel de Tel-Aviv.

Le leader des Houthis a apporté des précisions sur les opérations en mer Rouge et dans l'océan Indien : «Les forces navales yéménites ont mené cette semaine des opérations qualitatives et importantes, notamment la prise d'assaut du navire "Sounion", ce qui est une opération audacieuse et courageuse.» Deux équipes navales ont ainsi pris d'assaut le bâtiment. Le responsable houthi a en outre indiqué qu'en raison des opérations yéménites, le port d'Eilat avait été entièrement fermé. 

«L’agression contre Gaza et la Cisjordanie, ainsi que les attaques contre Jérusalem, démontrent la réalité de la tendance actuelle à dessiner une nouvelle scène en Palestine, avec la protection et le soutien américains», a martelé Abdul-Malik Al-Houthi, ciblant Israël et les États-Unis. Il s'en est également pris à l'absence de position ferme des Nations unies. 

Faisant partie de «l'axe de la résistance» piloté par Téhéran, les Houthis ont tenu à saluer «la résistance» palestinienne ainsi que celle du Hezbollah. À ce titre, le dirigeant yéménite est revenu sur la riposte du 25 août, lorsque le parti chiite a lancé plus de 320 projectiles sur Israël, expliquant que c'était «un coup dur» pour l'État hébreu. 

Depuis le début de la guerre à Gaza, le mouvement yéménite agit en solidarité avec le Hamas en opérant en mer Rouge et dans l'océan Indien. Les Houthis ont d'ailleurs rappelé qu'ils cesseraient leurs actions dès lors qu'un cessez-le-feu serait imposé dans l'enclave palestinienne.

Pour empêcher les Houthis de poursuivre leurs attaques sur les navires commerciaux, depuis le 12 janvier dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites. Selon un article du Wall Street Journal, publié en juin, les États-Unis auraient dépensé plus d'un milliard de dollars dans leurs opérations contre Ansar Allah. L'Union européenne a également lancé sa propre mission, «Aspides», avec le concours de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, de la Grèce ainsi que de l'Italie. Une opération qui se veut strictement défensive.