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Gaza : l'armée israélienne accepte des pauses humanitaires pour permettre la vaccination contre la polio

L'armée israélienne et le Hamas ont accepté des pauses humanitaires dans certaines localités de la bande de Gaza pour permettre le lancement d'une campagne de vaccination contre la polio. Les soldats israéliens et les otages sont également sujets aux maladies infectieuses.

En raison de la propagation de la polio dans l'enclave gazaouie et de l'inquiétude grandissante des organisations internationales, le Hamas et l'armée israélienne ont accepté des «pauses humanitaires».

Lors d’une conférence de presse le 29 août, le représentant de l’OMS pour le territoire palestinien occupé, Rik Peeperkorn, a annoncé qu’une campagne de vaccination contre la polio en deux phases débuterait le 1er septembre, ajoutant qu’il saluait un «engagement préliminaire pour des pauses humanitaires spécifiques à certaines zones pendant la campagne». 

La première phase de la campagne se déroulera en trois pauses échelonnées, au cours desquelles les enfants seront vaccinés dans le centre, le nord et le sud de Gaza. Répondant à une question de la presse sur les autorités qui avaient accepté ces pauses, Rik Peeperkorn a déclaré qu’à Gaza tout le monde était d’accord et que l’OMS avait convenu avec les autorités israéliennes de «ce que nous appelons» des pauses humanitaires, de trois jours dans chaque zone. Le 28 août, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, cité dans les médias, a néanmoins averti qu’Israël n’avait pas accepté de «pauses dans les combats afin d’administrer des vaccins contre la polio», mais plutôt «l’attribution de certains endroits dans la bande de Gaza» à des fins non déclarées.

Les otages et les soldats israéliens également touchés par la maladie

Ces pauses humanitaires spécifiques interviennent alors que dans une déclaration conjointe le 16 août, l’Unicef et l’OMS avaient demandé à toutes les parties au conflit de mettre en place des pauses humanitaires de sept jours pour permettre la tenue des deux cycles de vaccination. 

De surcroît, le 27 août, le chef de la diplomatie israélienne avait appelé «à un cessez-le-feu humanitaire immédiat de trois jours pour permettre la vaccination», avant d'ajouter que la propagation rapide de la polio menaçait «tous les enfants de Gaza, déjà affaiblis par les déplacements, les privations et la malnutrition».

La poliomyélite est une maladie virale très contagieuse qui touche essentiellement les enfants de moins de cinq ans. Elle se propage notamment en raison de l'eau et d'aliments contaminés. Les symptômes entraînent des rhumes, des gastros et peuvent aller jusqu'à une paralysie complète et irréversible.  

Le 26 août, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a annoncé l'arrivée de 1,2 million de doses de vaccins vitaux contre la polio à Gaza, a rapporté le site de l'ONU. Le premier cas a été recensé à la mi-août, chez un enfant de dix mois. «Il s’agit du premier cas de cette maladie invalidante à vie depuis plus de 25 ans dans l'enclave palestinienne», a précisé l'organisation. 

En coordination avec l'Unicef et l'OMS, l'agence gouvernementale israélienne Cogat a indiqué qu’au 26 août, 1 255 000 vaccins contre la polio avaient été livrés dans la bande de Gaza par le passage de Kerem Shalom.

Un article d'I24 a également rapporté que les otages et les soldats israéliens étaient sujets aux maladies infectieuses. Les examens médicaux des otages libérés ont révélé la présence de bactéries fécales chez 19 enfants et sept femmes, ainsi que celle de poux et d'infections cutanées dues à des piqûres d'insectes, rapporte d'ailleurs le média israélien.