«L’Amérique a de la chance de ne pas être en guerre civile en ce moment, mais nous sommes en train de vivre une sorte de guerre civile froide.» Sur ses réseaux sociaux, le candidat indépendant Robert Kennedy Jr., neveu du président américain John Kennedy assassiné en 1963, s’est inquiété le 21 août de la situation dans son pays et a appelé à «dépasser les clivages».
Un message mis en ligne alors que le New York Times et Reuters affirment qu’il va quitter la course à la présidentielle pour un poste dans l'administration du républicain Donald Trump.
L’homme politique n’a pas confirmé ces informations mais a donné rendez-vous à ses soutiens le 23 août pour une vidéo en direct sur tous les supports numériques.
«Nous devons nous réaligner sur l’esprit fondateur de notre nation»
Membre du Parti démocrate jusqu’en 2023, Robert Kennedy Jr. s'est interrogé dans son premier message publié le 21 août : «Quelle est cette expérience que nous appelons l’Amérique ? Regardons en arrière et rappelons-nous qui nous sommes et comment nos plus grands dirigeants, comme Abraham Lincoln, se sont comportés face à la guerre civile.» Il a ainsi appelé à se «réaligner sur l’esprit fondateur de notre nation».
Une phrase qui semble donc corroborer les informations délivrées par la presse affirmant que l’ancien démocrate va soutenir le candidat républicain Donald Trump. Un «teaser», comme on dit aux États-Unis.
Une campagne difficile pour un candidat atypique
Le candidat indépendant Robert Kennedy Jr. menait une campagne électorale délicate entre les deux mastodontes que sont les démocrates et les républicains. Les sondages le concernant étaient à la baisse ses derniers mois, le plaçant en moyenne à 4,7%. Il n'en est pas moins un membre de la dynastie Kennedy, véritable symbole de la gauche américaine.
Ce 20 août, la veille de son intervention, il continuait ses pérégrinations électorales en se rendant à la frontière mexicaine en Arizona pour «enquêter sur l'impact d'une frontière poreuse sur les communautés locales et sur les forces de l'ordre locales», démontrant ainsi son intérêt pour un des thèmes de campagne majeur de Donald Trump : l’immigration.
Résolument en rupture avec le camp démocrate auquel il appartenait il y a encore quelques mois, le candidat indépendant s’était opposé au pass sanitaire lors de la crise du Covid-19, participant même à des mobilisations populaires en Italie. En matière de politique internationale, il s’était insurgé contre la livraison d’avion F-16 par Washington à Kiev, estimant que cela n’empêchera pas l’effondrement de l'armée et appelant à la négociation, qualifiant même cette livraison de matériel militaire de «désastre pour l’humanité».
Des causes proches de celles du candidat républicain.