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La question d'une intervention militaire britannique en Syrie divise le Parti travailliste

Rien ne va plus au sein du Parti travailliste britannique qui se déchire sur la question syrienne. Si Jeremy Corbyn refuse toute idée d'intervention militaire, certains députés pourraient néanmoins apporter leur soutien à David Cameron.

Le chef du Labor, Jeremy Corbyn, se prépare à une épreuve de force avec son cabinet fantôme. Il doit en effet annoncer s'il demandera aux députés travaillistes de voter contre l'initiative du Premier ministre, David Cameron, de bombarder la Syrie lors d'un vote qui devrait avoir lieu au parlement britannique dans quelques jours.

Diane Abbott, chargée des questions internationales au sein du cabinet fantôme, sera d'ailleurs chargée de convaincre les députés de voter contre les frappes militaires.

Len McCluskey, patron du plus grand syndicat de la Grande-Bretagne, a déjà invité les députés travaillistes à écrire «leur propre nécrologie politique» dans le cas où ils voteraient pour le bombardement de Daesh. Il a même prévenu les députés travaillistes, qui tenteraient d'utiliser la question de l'intervention en Syrie pour jouer contre Jeremy Corbyn, que cela s'assimilerait à «jouer avec le feu» et que le syndicat saura «résister à tout coup d'Etat» contre le leader du parti. Selon le très puissant patron du syndicat, le plan de David Cameron d'étendre les frappes aériennes de l'Irak à la Syrie serait «illégal et irrationnel». 

Jeremy Corbyn, quant à lui, maintient sa ligne non interventionniste en Syrie. Il refuse toujours aux députés travaillistes le principe d'un vote ouvert, estimant que les députés doivent suivre la ligne du parti sur la question syrienne. Pourtant, là encore, des voix dissonantes se font entendre, John McDonnell et le député Tom Watson, pourtant réputés proches de Jeremy Corbyn, ont tous deux exigé que le futur vote soit ouvert.

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