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Les affrontements continuent à la frontière israélo-libanaise, plusieurs morts du côté du Hezbollah

L'armée israélienne a ciblé des positions au sud-Liban, tuant deux membres du Hezbollah. Un autre milicien du parti chiite a également succombé à ses blessures. Depuis le 7 octobre, 407 miliciens du mouvement pro-iranien ont été tués au Liban et en Syrie.

Alors que la région à les yeux rivés sur Téhéran et le Hezbollah pour savoir s'ils vont riposter aux assassinats de Fouad Chokor et d'Ismaël Haniyeh, l'armée israélienne continue ses opérations dans le sud-Liban, tuant deux autres combattants de la milice chiite le 11 août. 

Au moins deux personnes ont été tuées le 11 août dans une frappe de drone israélien visant une moto dans le village de Taybé, une localité méridionale libanaise. À la suite de cette attaque, le Hezbollah a confirmé la mort de deux de ses combattants.

Selon une source sécuritaire citée par L'Orient Le Jour, un autre milicien de l'organisation pro-iranienne a succombé à ses blessures le 11 août après un raid israélien sur Beit Lif. Cela porte à 407 le nombre de combattants du Hezbollah tués depuis le 8 octobre dernier au Liban et en Syrie, dont 364 sur le territoire libanais.

De surcroît, un berger a été blessé dans la matinée du 11 août par des tirs de mitrailleuse israéliens dans les environs de Wazzani. Le berger faisait paître son troupeau dans un champ lorsque l’incident s’est produit, rapporte le quotidien libanais. 

En attendant le riposte, le Hezbollah étend la profondeur de ses frappes

De son côté, le Hezbollah a revendiqué une frappe dans la matinée du 12 août sur une position de la 146e division de l’armée israélienne à Jaatoun, «en réponse aux hostilités israéliennes à l’encontre des villages du sud et en particulier à Maaroub». De surcroît, le 11 août, le parti chiite a revendiqué pas moins de huit opérations en territoire israélien.

L'organisation pro-iranienne a annoncé dans la soirée du 10 août avoir lancé «un escadron de drones-suicide» sur la base israélienne de Mahava Alon, située dans le nord d’Israël, près de Safed. Le mouvement a indiqué que cette attaque a eu lieu «en réponse à l’assassinat par l’ennemi à Saïda» d’un cadre sécuritaire du Hamas, Samer el-Hage, le 9 août. 

Selon le Hezbollah, Mahava Alon, située au sud-ouest de Safed, est une «base de rassemblement et de mobilisation pour les forces israéliennes» et contient des «réserves de contingents pour les légions du Nord» d’Israël.

Toujours selon le parti, cette base est dédiée aux forces terrestres de l’armée israélienne et sert également de base d’entraînement. Située à l’ouest du lac de Tibériade en Haute Galilée, soit à environ 17,5 kilomètres de la frontière libano-israélienne, cette base n’avait jamais été prise pour cible par le Hezbollah, qui ne vise généralement que des positions très proches de la ligne bleue.

L'attente fait partie de la «punition», a déclaré Nasrallah

Face à la possibilité d'une escalade militaire entre le Hezbollah et l'armée israélienne suite à l'assassinat de Fouad Chokor dans la banlieue sud de Beyrouth le 30 juillet dernier, le ministre israélien Yoav Gallant a déclaré le 11 août lors d'une conversation téléphonique avec son homologue américain Llyod Austin espérer que les Iraniens «vont repenser leur position et qu'ils ne vont pas déclencher une guerre sur de nouveaux fronts. Nous ne le souhaitons pas, mais nous devons nous y préparer». 

Dans son allocution du 6 août, Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, avait déclaré que l’attente israélienne faisait partie de la «punition», tout en ajoutant : «Notre réponse viendra, si Dieu le veut, seuls ou dans le cadre d’une réponse collective de tout le front», sous-entendant que celle-ci pourrait être coordonnée avec d'autres mouvements de «l'axe de la résistance».