L’Allemagne entend-elle jouer les médiateurs entre les intérêts russes et ceux des Américains ? Un peu comme François Hollande ces derniers jours, le pays dirigé par Angela Merkel commence à plaider pour une alliance temporaire et bien définie de toute les puissances mondiales contre l’Etat islamique.
Dans une interview au journal allemand Bild, la ministre de la Défense Ursula von der Leyen, explique que selon elle, les désaccords entre les différents protagonistes intervenant en Syrie ne font que renforcer l’Etat islamique.
Leyen affirme aussi que depuis que l’ONU a reconnu, le 20 novembre dernier, l’Etat islamique comme «une menace sans précédent», il convient de s’engager collectivement de prendre «toutes les mesures nécessaires » pour réprimer l’activité de l’Etat islamique. «La récente résolution du Conseil de sécurité est claire : lutter contre l’Etat islamique doit être une priorité absolue pour la France, les Etats-Unis, la Chine, la Russie, mais aussi la Turquie, l’Iran, et les Etats arabes».
Pour la ministre de la défense allemande, il convient, pour débuter, de couper les revenus du pétrole générés par Daesh, puis de «limiter ses mouvement, détruire ses camps d’entraînement»...
Malgré ces discours engageants, et la volonté d’évoluer aussi bien aux côtés des Russes que des Américains, l’Allemagne n’a pour le moment, annoncé que l’envoi de 1200 militaires pour lutter contre l’Etat islamique. Une annonce qui a fait suite aux demandes de François Hollande après les attentats de Paris et qui devrait être approuvé par le Parlement allemand, mardi.