«Lorsque le président m'invite à réfléchir aux responsabilités supplémentaires que nous pourrions assumer, eh bien, pour moi, c'est une véritable mission et nous réagirons vite», a annoncé Angela Merkel devant la presse ajoutant que Daesh ne pouvait être vaincu avec des paroles mais avec des actes.
Quelques instants auparavant, le président français a à ses côtés promis d’être «très attentif sur ce que pourra dire la chancelière là-dessus, en sachant quelles sont les règles qui existent en Allemagne par rapport à l'intervention extérieure». François Hollande est donc conscient que si l’Allemagne souhaite s’engager plus en avant, Berlin aura besoin du feu vert du Parlement allemand, nécessaire à toute opération militaire engagée à l'étranger.
«Mais si l'Allemagne pouvait aller plus loin, ce serait un très bon signal pour la lutte contre le terrorisme», a-t-il souligné.
Plus tôt dans la journée, l’Allemagne avait annoncé l’envoi de 650 soldats au Mali, où la France est toujours engagée dans l’opération Barkhane. La mesure qui, selon le président français, «conduira à ce que nos forces puissent se déployer ailleurs et aussi agir dans la zone du Sahel».
Suite aux attentats de Paris ayant tué 130 personnes, l'exécutif français a annoncé un renforcement de l'implication du pays dans les opérations militaires extérieures visant les djihadistes qui ont revendiqué les attaques, en Syrie et en Irak. En sus, l'Elysée a annoncé le déploiement du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle.
François Hollande peut compter sur le large soutien du Parlement. Les parlementaires de la chambre basse comme ceux de la chambre haute ont voté mercredi à la quasi-unanimité la prolongation des frappes aériennes en Syrie. Du côté de l'Union européenne, les 28 ont donné leur accord pour soutenir la France.