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Proche-Orient : Tsahal fera payer un «prix disproportionné» au Hezbollah si des civils sont touchés

D'après des responsables israéliens cités ce 8 août par Axios, Israël aurait averti les États-Unis qu'en cas de riposte du Hezbollah touchant des cibles civiles, la réponse de Tsahal ferait payer un «prix disproportionné» au mouvement libanais.

Alors que le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a promis de répondre à l'assassinat de Fouad Chokor dans la banlieue sud de Beyrouth le 30 juillet dernier, des responsables israéliens ont mis en garde le mouvement chiite sur la teneur de la riposte.

En effet, selon des responsables israéliens cités par le site Axios ce 8 août, Israël a fait savoir aux États-Unis que si le Hezbollah s'en prenait à des civils israéliens dans le cadre de ses représailles, l'armée israélienne ferait payer un «prix disproportionné» au mouvement libanais.

Toujours d'après la même source, Israël s'inquiète de l'impact d'une riposte du parti chiite et notamment «le lancement imprécis par le Hezbollah de missiles sol-sol à longue portée, qui ont des ogives plus grosses et peuvent causer des dégâts bien plus importants et davantage de victimes». 

Israël se prépare à la riposte du Hezbollah

À ce propos, l'armée israélienne «se prépare à donner un préavis de quelques minutes à quelques heures aux populations civiles pour qu'elles puissent se mettre à l'abri», a rapporté I24 ce 8 août. Un plan d'urgence a d'ailleurs été mis en place, intitulé «Ancre solide», prévoyant l'utilisation de grands parkings souterrains comme abris anti-missiles. Selon la même source, les autorités israéliennes considéreraient que la réponse du mouvement chiite serait «déjà planifiée et validée» par sa hiérarchie. Tsahal s'attendrait à une riposte «puissante mais ciblée», principalement sur des objectifs militaires au nord d'Israël, relate le média. Toutefois, les scénarii israéliens envisagent également de possibles frappes «débordant sur des zones résidentielles».

De son côté, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, joue la montre. Dans son allocution du 6 août, il a déclaré que l’attente israélienne depuis une semaine faisait partie de la «punition», tout en ajoutant : «Notre réponse viendra, si Dieu le veut, seuls ou dans le cadre d’une réponse collective de tout le front», sous-entendant que celle-ci pourrait être coordonnée avec d'autres mouvements de «l'axe de la résistance».

Depuis le 8 octobre, l'armée israélienne et le Hezbollah s'affrontent quotidiennement. Initialement, les opérations se cantonnaient à un rayon de 5 kilomètres de la frontière. Or, les frappes de Tsahal ont gagné en profondeur, ciblant Beyrouth, Baalbek ou encore le nord du pays. Des milliers d'habitants israéliens et libanais ont dû fuir la zone pour éviter les bombardements.