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Malgré les risques d'embrasement régional, Tsahal élimine un haut commandant du Hezbollah

Dans la soirée du 5 août, Tsahal a revendiqué la mort d'Ali Jamal Aldin Jawad, un commandant des forces spéciales du Hezbollah. Dans la matinée de ce 6 août, l'armée israélienne a ciblé une localité du Sud-Liban, faisant cinq morts, selon un dernier bilan. Hassan Nasrallah doit prendre la parole dans la soirée.

«L'aviation israélienne a opéré dans la région d'Ebba, dans le sud du Liban, afin de frapper et d'éliminer le terroriste Ali Jamal Aldin Jawad, commandant de la force Radwan du Hezbollah, plus tôt dans la soirée», a indiqué le 5 août sur la plateforme X (ex-Twitter) l'armée israélienne. 

Toujours selon Tsahal, l'homme éliminé impacte «considérablement les capacités de l’organisation terroriste Hezbollah à promouvoir et à mener des activités terroristes depuis le sud du Liban contre le nord d’Israël». Le Hezbollah a confirmé son décès. Le parti chiite a perdu 353 combattants au Liban depuis le début du conflit, selon un décompte de L'Orient-Le Jour. Le total grimpe à 394, en comptant ceux tombés en Syrie.

En réponse à cette frappe, l'organisation pro-iranienne a revendiqué une «attaque aérienne avec un escadron de drones» contre une base israélienne occupée par la «brigade Golani» située dans la localité israélienne de Jabal Niria. Cette opération aurait «ciblé les positions de ses officiers et soldats, atteignant leurs cibles avec précision et leur infligeant des blessures certaines», précise le communiqué.

Dans la matinée de ce 6 août, le Hezbollah a également mené une attaque contre un bâtiment utilisé par des militaires dans la localité israélienne d'Efim. L'armée israélienne a mené un raid sur Mayfadoun, pour la première fois depuis le 8 octobre. D'après le dernier bilan mis à jour par le centre d'opérations d'urgence du ministère de la Santé publique libanais, la frappe de Tsahal a fait cinq morts, rapporte L'Orient-Le Jour.

En attendant le discours de Nasrallah

Ces opérations dans le Sud-Liban interviennent quelques heures avant la prise de parole du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Le leader du mouvement chiite doit notamment donner des détails sur une potentielle riposte. 

Depuis plusieurs jours la tension est encore montée d'un cran entre les deux ennemis frontaliers. En raison des assassinats fin juillet de Fouad Chokor, haut commandant militaire du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth et d'Ismaël Haniyeh dans la capitale iranienne, Téhéran et le mouvement chiite libanais promettent de répondre. 

«Nous considérons notre droit à défendre notre sécurité nationale, notre souveraineté et notre intégrité territoriale comme un droit incontestable», avait déclaré le 5 août le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani. «L'Iran a légalement le droit de punir» Israël, avait-il ajouté lors de sa conférence de presse.

«C’est à l’ennemi et à ceux qui se tiennent derrière lui d’attendre maintenant», a prévenu lors d'un discours le 1er août Hassan Nasrallah, secrétaire général du mouvement chiite libanais.

Anticipant une riposte, Benjamin Netanyahou a indiqué qu'Israël était à un «niveau très élevé» de préparations pour n'importe quel scénario, «tant défensif qu’offensif», selon un communiqué de son bureau. «Nous ferons payer un prix très élevé tout acte d'agression contre nous», a également précisé le document.

Également dans la crainte d’une escalade, en cas de riposte de l’Iran et du Hezbollah, plusieurs chancelleries ont appelé leurs concitoyens de quitter le Liban, à l’instar des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France ou encore de l’Arabie saoudite et de la Jordanie.